L’arrestation supposée au Niger en début juillet 2023, de deux chefs terroristes activement recherchés par le Burkina Faso reste encore difficile à confirmer au Burkina après plusieurs recherches de l’information exactes par Libreinfo.net depuis la diffusion de la nouvelle par l’AFP.
Par La Rédaction
Selon plusieurs sources contactées par Libreinfo.net au sein de l’Armée burkinabè et même dans le milieu sécuritaire et gouvernemental, l’information relative à l’arrestation supposée des deux présumés chefs terroristes au Niger, activement recherchés par le Burkina Faso n’est pas encore confirmée.
«Le Burkina n’a reçu aucune information officielle ni une preuve du Niger que les deux chefs terroristes activement recherchés ont vraiment été arrêtés», explique une source.
Certaines sources expliquent que la zone dans laquelle, l’armée nigérienne et française indiquent avoir capturé les présumés chefs terroristes, n’est pas forcement la zone de prédilection de ces chefs, ce qui renforce leurs doutes sur la véracité de l’information.
«Ce qui peut nous convaincre, il faudrait que le Niger accepte que les deux pays fassent ensemble l’identification de ces présumés chefs terroristes de façon concomitante. Ce qui peut nous rassurer au moins à la fin que ce sont vraiment les deux chefs terroristes qui sont recherchés au Burkina Faso», confie une autre source à Libreinfo.net.
Un scenario qui parait «improbable» au regard des relations politiques plus ou moins tendues ces derniers temps entre le Niger et le Burkina Faso depuis les critiques du Président Mohamed Bazoum sur les autorités de la Transition au Burkina Faso. Celui-ci avait ouvertement dénoncé le recrutement des civils pour aider l’armée à lutter contre le terrorisme.
Selon le spécialiste des questions terroristes à la chaîne de télévision France 24 Wassim Nasr dans un twitte, «Il y a définitivement erreur sur l’identité des deux personnes arrêtées avec le concours (modeste) des forces françaises, ce sont des jhiadhistes mais il ne s’agit pas des commandants de l’EI (état islamique ndlr), le 1er est un homonyme, le deuxième n’est pas le notoire Loukmane».
Le Burkina Faso a mis la tête des deux chefs terroristes à prix. Abou Maryam dit (Zaïd) coûte 150 millions de FCFA et Sita Ousseini dit (Loukoumane) 175 millions de FCFA.