À l’issue de la deuxième audience du procès CGT-B contre l’écrivain Adama Siguiré, Me Prosper Farama s’est prononcé sur les arrestations auxquelles l’on assiste ces derniers jours au Burkina Faso.
Par Nicolas Bazié
Me Prosper Farama semble ne pas être contre les poursuites. C’est du moins ce qu’il faut comprendre lorsqu’il déclare en ces termes : « Nous n’empêchons personne notamment une autorité judiciaire de lancer des poursuites ni contre un avocat, ni contre notre client même s’il est le secrétaire général de la CGT-B (Moussa Diallo, ndlr). Ce que nous demandons, et nous avons toujours insisté là-dessus depuis 20 à 30 ans maintenant, c’est de suivre la procédure».
Me Prosper Farama répondait à une question en lien avec l’arrestation de son confrère Me Guy Hervé Kam et « la tentative d’enlèvement» du Dr Moussa Diallo, Secrétaire général de la CGT-B.
L’avocat poursuit que «si on reproche quelque chose à un avocat, un journaliste, ou un militaire, il suffit tout simplement de respecter cette procédure en convoquant le concerné, même téléphoniquement. Il répondra parce qu’il n’est pas au-dessus de la loi. S’il y a des arguments contre la personne pour la condamner, elle sera condamnée».
Selon lui, ce qui s’est passé au domicile du secrétaire général de la CGT-B, n’était pas une arrestation parce qu’il n’y avait aucune autorité. Il précise que ceux qui étaient venus l’arrêter n’étaient pas en tenue mais en civil. C’est ce qui inquiète fait-il savoir.