A quelques heures de l’ouverture des assises nationales pour l’adoption de la charte de la Transition ce vendredi 14 octobre, l’accès des quatre côtés de la Salle des conférences de Ouaga 2000 où se tiennent les assises est quasi inaccessible. Le dispositif sécuritaire est de taille.
Par Daouda Kiekieta
Des Forces de défense et de sécurité cagoulées, des véhicules blindés aux environs de la salle, c’est le dispositif sécuritaire mis en place pour accueillir les forces vives venus discuter de la conduite de la Transition.
À l’entrée de la salle, le contrôle minutieux crée un long rang interminable. Des leaders politiques, des organisations de la société civile ainsi que des représentants des groupes autodéfenses notamment les Dozo, sont présents à cette rencontre.
L’ex- chef de file de l’opposition politique burkinabè et président du Congrès pour la démocratie et le progrès (CDP), Eddie Komboïgo, bien que récusé par une aile de son parti, est présent à la salle des conférences de Ouaga 2000. Il souhaite qu’à l’issue de ces assises, « la charte de la transition tienne compte du délai restant de la dernière Transition».
«Je suis venue en tant que panafricaniste. Nous sommes venus pour exprimer la volonté du peuple », indique pour sa part, Yeli Monique Kam, la seule femme candidate à la présidentielle de novembre 2020 et aujourd’hui présidente du Mouvement M30 Naaba Wobgo, un mouvement foncièrement opposé à la coopération française dans toutes ses formes.
À côté de ces acteurs politiques, des militants des organisations de la société civile venus réclamer la coopération avec la Russie marquent également leur présence. Ils sont remarquables.
À l’entrée de la cour, on aperçoit les drapeaux russe et burkinabè flottés. Ces deux drapeaux symbolisent le souhait de «l’Amitié Burkina-Russie» de voir les nouvelles autorités coopérer avec le pays de Vladimir Poutine, selon son coordonnateur.
«Nous souhaitons que la Russie vienne parce que cela fait plus de 100 ans que nous avons été colonisés par la France. Notre collaboration avec la France est un échec », lance Mahamadi Sawadogo, coordonnateur de l’Amitié Burkina Russie.
Sitôt planté à l’entrée de la salle des conférences, des FDS ont exigé le retrait du drapeau russe. Chose que les responsables n’attendent pas de bonne oreille. Malgré cela, des personnes sont regroupées à l’entrée de la salle avec les drapeaux russe et burkinabè.
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