Le lundi 21 juin, un convoi de policiers a été victime d’une embuscade sur l’axe Barsalogho- Foubé. Un bilan définitif communiqué par le gouvernement fait état de 11 policiers tués et d’autres portés disparus. C’est la deuxième attaque perpétrée sur cet axe après celle du 30 mai 2020.
Par Tatiana Kaboré
Le lundi 21 juin 2021, un convoi de 22 policiers a été victime d’une embuscade menée par des présumés djihadistes dans le Centre-Nord (c’est dans le centre-Nord) du Burkina précisément sur l’axe Barsalogo- Foubé. Cette attaque a fait une dizaine de policiers tués et d’autres portés disparus.
C’est la deuxième fois qu’une attaque est perpétrée sur l’axe Barsalogo-Foubé. Un convoi humanitaire avait déjà été attaqué sur cet axe le 30 mai 2020 par des groupes armés terroristes. Cette attaque avait provoqué la mort de 10 personnes à savoir 5 civils et 5 gendarmes.
Épicentre des attaques terroristes et des crises humanitaires depuis des années, Barsalogo est une commune rurale situé dans la province du Sanmatenga, région du Centre-nord. Cette commune se trouve à une trentaine de kilomètre au nord de Kaya, le chef-lieu de la province et à environ 150 kilomètre au nord de la capitale Ouagadougou. Elle est composée administrativement de 43 villages.
Le département de Barsalogo possède un certain nombre de centres de santé et de promotion sociale (CSPS). Parmi les localités qui accueillent les CSPS figurent Foubé, Guiendbila, Basma, Sanba et Zongo. Le Centre médical avec antenne chirurgical (CMA) de la province est installé à Barsalogo et le Centre hospitalier régional (CHR) se trouve à Kaya, chef-lieu de la province.
Barsalogo accueille depuis 2019 un important nombre de camps de déplacés internes et de réfugiés y compris celui de Foubé. Ces déplacés ont fui les attaques terroristes et les violences intercommunautaires perpétrées en janvier de cette année-là, notamment lors du massacre de Yirgou et de Gassékili.
Les localités touchées par ces attaques dans le Centre-Nord du pays sont Koulpiko, Yirgou, Barsalogo, Palségué, kogyendé, Nagraogo. En janvier 2019, des individus armés non identifiés avaient attaqué le village de Yirgou et tué six personnes, dont le chef du village.
Le Burkina est depuis 2015 confronté à des attaques terroristes de plus en plus récurrentes et meurtrières provoquant ainsi des déplacements massifs, dans plusieurs localités dont le Nord du pays.
Ces attaques sont le plus souvent revendiquées par les groupes djihadistes affiliés à l’Organisation Etat islamique (IE) et Al-Qaïda au Maghreb. Du Nord à l’Est en passant par le Centre-Nord et le Sahel, les attaques y perdurent.
