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Burkina Faso : « La production minière baisse de 13% en 2022 à cause de l’insécurité » dit Simon-Pierre Boussim, ministre chargé des mines

Burkina fonds minier

Le ministre de l’Energie, des mines et des carrières, M. Simon-Pierre Boussim était face aux députés à l’Assemblée Législative de Transition ce 14 mars 2023 pour s’expliquer sur les conséquences de la fermeture des sites miniers et d’orpaillage du fait de l’insécurité au Burkina Faso. Selon M. Simon-Pierre Boussim, cette fermeture a entraîné une baisse de la production minière de l’ordre de 13% et une baisse des recettes estimée à plusieurs milliards de F.CFA.

Par Valérie Traoré

Les sites d’exploitation artisanale d’or ferment les uns après les autres au Burkina Faso à cause de l’insécurité. Même si ces fermetures ordonnées par le gouvernement entrent dans le cadre de la lutte contre le terrorisme, les députés de l’Assemblée Législative de Transition (ALT) sont inquiets de la mise au chômage technique des acteurs du domaine.

Ils ont donc voulu être informés des solutions envisagées par les autorités « pour occuper sainement les acteurs et renforcer leur participation à la vie économique nationale et la stratégie résiliente de protection des sites miniers déployés par le gouvernement ».

Le ministre chargé des Mines M. Simon-Pierre Boussim s’est présenté devant les députés de l’ALT, le 14 mars 2023, pour exposer la situation. Il a fait savoir que l’abandon des sites d’orpaillage est une « priorité stratégique » du gouvernement. Selon le ministre Boussim, cette fermeture a entraîné une baisse de la production minière de l’ordre de 13% et une baisse des recettes estimée à plusieurs milliards de F. CFA.

« L’amélioration de la sécurité est essentielle pour garantir un environnement propice à l’exploitation du riche potentiel minier du pays » a expliqué M. Boussim comme pour dire que dans de telles situations, il y a des sacrifices à faire.

Les sites d’orpaillage sont devenus, de plus en plus, la cible des attaques des groupes armés terroristes. Les députés ont également interpellé le ministre chargé des mines sur les manques à gagner liés à la perturbation de l’activité minière du fait des attaques terroristes.

Ainsi, les autorités burkinabè ont décidé de fermer les sites d’exploitation artisanale d’or dans 20 villages de la région du Centre-Est du Burkina Faso, à partir du 23 janvier 2023 courant, avait annoncé le gouverneur de cette région, Abdoul Karim Lamizana, sans donner les raisons de cette décision.

Les sites concernés par cette fermeture sont notamment des sites d’exploitation artisanale de 20 villages dans les provinces du Boulgou, du Koulpélogo et du Kouritenga dans la région du Centre-Est.

Depuis 2009, l’or est devenu le premier produit d’exportation du Burkina Faso, classant le pays parmi les plus grands producteurs d’or en Afrique, derrière l’Afrique du Sud, le Ghana et le Mali.

D’une production de 5,6 tonnes d’or en 2008, le pays a exporté 66,858 tonnes en 2021 avec une contribution au budget de l’Etat qui s’est fortement améliorée ces dernières années passant de 8,912 milliards de F.CFA (13 322 231 de dollars américains) en 2008 à 322 milliards de F.CFA (536 219 805 de dollars américains) en 2020, selon les données du ministère chargé des mines.

Le secteur minier burkinabè, moteur de l’économie nationale, fait face, depuis quelques années, à l’insécurité qui a engendré l’arrêt de production de plusieurs mines.

Lire aussi: Burkina Faso/ Mines : le capitaine Traoré veut mieux contrôler ce qui est extrait du sous-sol
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