Par Vincent Konkobo,correspondant Comoé
Le procès d’Edouard Youl renvoyé à ce mardi 22 septembre 2020, est en cours au tribunal de Banfora. Accusé de viol sur une mineure, sévices sexuels, séquestration, coups et blessures volontaires, il renie les faits. Il dit être de garde ce jour à la Loterie nationale du Burkina (Lonab). En partant au service ‘’j’ai envoyé la fille remettre deux boissons à ma femme qui était souffrante quand je bougeais le matin pour ma garde’’, dit-il.
Mais avez-vous accompagné la fille chez vous ? ‘’Je n’ai pas accompagné la fille chez moi. Je lui ai juste indiqué la cour lorsque nous nous sommes croisés à une station à proximité de chez moi, puisque j’étais de service’’.
Il charge sa femme des tortures subies par la fille. ‘’Quand j’étais au service, ma femme m’a appelé qu’il y a une fille qui est venue la provoquer chez nous et elles se sont disputées. En se disputant, la fille s’est plainte des douleurs au bas-ventre.’’ ‘’C’est suite à l’appel de ma femme pour me dire qu’une fille est venue la menacer que je me suis rendu chez moi et je les ai trouvées ensemble dans mon salon », raconte-il.
A la barre, Noélie Miaré, l’épouse du prévenu s’explique : ‘’le matin après le départ de mon mari pour le service, je suis allée pour chercher du poisson au barrage en laissant ma fille et mon aide-ménagère à la maison.
À mon retour les filles étaient hors de la cours mais j’ai trouvé la fille nue couchée sur notre lit dans la chambre. J’ai cherché à savoir ce qu’elle cherchait ici et elle m’a fait comprendre qu’elle était chez son mari qui était mon concubin.
C’est à travers ces échanges que nous nous sommes battues. Lors des disputes la fille me déclare qu’elle avait amené de la boisson sur demande de mon concubin. Elle rajoute qu’ils sont sortis ensemble le 31 juillet. Furieuse, j’ai appelé mon mari pour lui exposer le problème. ‘’
Agathe Bonzi, la victime appelée à la barre, rejette en bloc les témoignages de son bourreau. Elle affirme que c’est Edouard Youl qui lui a infligé les tortures. Caroline Bicaba, premier témoin de la victime appelée à la barre confirme aussi que c’est le gendarme qui est l’auteur des violences subies par Mlle Bonzi. Le procès se poursuit au tribunal de Banfora.