Le Burkina a été endeuillé par une attaque terroriste survenue le samedi 24 août 2024, dans la commune de Barsalogho, située dans la région du Centre-Nord. Le lendemain, une délégation gouvernementale s’est rendue à Kaya pour apporter un soutien aux blessés soignés au Centre hospitalier régional (CHR) et remercier les équipes médicales pour leur dévouement.
Alors que le pays fait face à une crise sécuritaire sans précédent, cette attaque meurtrière a frappé une fois de plus la localité de Barsalogho, déjà éprouvée par la violence des groupes armés terroristes. Les civils, rassemblés pour des travaux communautaires, ont été pris pour cibles par des hommes armés qui ont semé la terreur, faisant de nombreuses victimes.
Le gouvernement a réagi rapidement en envoyant une délégation à Kaya pour soutenir les blessés et évaluer la situation sur place.
Les témoignages évoquent une attaque d’une extrême brutalité, menée par des assaillants armés qui ont ouvert le feu sur des civils sans distinction, visant femmes, enfants et personnes âgées. Malgré l’intervention rapide des Forces de Défense et de Sécurité (FDS), soutenues par des moyens aériens, le bilan humain reste lourd.
Le dimanche 26 août, une équipe gouvernementale composée de Jean Emmanuel Ouédraogo, ministre en charge de la communication et porte-parole du gouvernement ; de Mahamadou Sana, ministre de la Sécurité ; de Lucien Kargougou, ministre de la Santé et de Nandy Somé, ministre de l’Action humanitaire, s’est rendue au CHR de Kaya.
La délégation était accompagnée du chef d’état-major général de l’armée. Cette visite avait pour objectif d’apporter du réconfort aux victimes et de saluer l’engagement des agents de santé.
Le ministre Jean Emmanuel Ouédraogo a exprimé la solidarité de la Nation envers les victimes de cette attaque « lâche et barbare ». Il a dénoncé « le visage du terrorisme, des criminels qui cherchent à affaiblir notre pays en s’attaquant à des civils innocents, sans distinction, dans le but de faire un maximum de victimes ».
Le ministre de la Santé, Lucien Kargougou, a assuré que les soins nécessaires seraient fournis gratuitement aux victimes et que des dispositions spéciales ont été prises pour optimiser leur prise en charge, tant à Barsalogho qu’à Kaya.
Le Directeur régional de la Santé du Centre-Nord, Dr Mohamed Poda, a précisé que des dispositifs ont été mis en place pour assurer le triage, les évacuations et la prise en charge des blessés, y compris leur transfert à Ouagadougou pour des soins plus spécialisés.
Mahamadou Sana, ministre de la Sécurité, a réaffirmé la détermination du gouvernement à protéger les populations face à la menace terroriste. « Il y a eu une riposte avec le soutien des vecteurs aériens. Malheureusement, nous avons enregistré des blessés et des pertes humaines, tant parmi les civils que les FDS et VDP. Nous continuerons à apporter une riposte ferme pour que l’ennemi sache que nous n’accepterons plus jamais de telles barbaries sur notre territoire », a-t-il déclaré.
Il a également rassuré la population en affirmant que toutes les mesures nécessaires ont été prises pour assurer sa sécurité, et que toute l’assistance humanitaire nécessaire sera fournie pour permettre aux victimes de se rétablir dans les meilleurs délais.
Les autorités locales ont pris des mesures pour permettre aux familles d’enterrer leurs proches dignement. À Kaya, le marché restera fermé ce lundi 26 août, une décision prise pour permettre aux familles endeuillées de faire leur deuil en toute sérénité.