La candidate Fatimata Dao, s’est distinguée au BEPC 2023 dans la province du Sourou avec une moyenne de 19/20. C’est ce qui nous a été donné de constater à travers les résultats proclamés hier vendredi 9 juin 2023. Elle est du collège privé Notre Dame de l’Annonciation de Tougan. Elle a 15 ans. Ce samedi 10 juin, Libre info fait une immersion dans sa famille pour mieux la découvrir.
Par Brice Alex Correspondant dans le Sourou.
Les résultats du BEPC 2023 dans la province du Sourou font parler de la candidate résiliente Fatimata Dao dont la moyenne retient l’attention et suscite des commentaires. Cette jeune élève qui vient de réussir brillamment à son Brevet d’Études du Premier Cycle vit à Tougan.
Elle est née d’un père qui s’appelle Issouf Dao et d’une mère Agathe Toé. Sa maman témoigne que sa fille ne reste pas longtemps dehors avec ses amies parce qu’elle développe une passion pour les études.
Elle dit en être à la fois émerveillée et stupéfaite. Un jour sa fille lui a fait une confidence qu’elle nous raconte : « Ma fille m’a dit, je n’étudie pas pour moi seule. J’étudie aussi pour mes parents.» Un peu comme pour dire qu’elle est l’espoir de la famille.
A 15 ans, elle a pris conscience des enjeux à tel point que son père ne ménage aucun effort pour la mettre dans de bonnes conditions d’études.
« Après avoir confectionné des tableaux d’études à domicile, j’ai engagé deux professeurs pour l’encadrer à domicile » explique Issouf Dao qui exprime par ailleurs, toute sa joie de voir sa fille exceller dans les études. « Depuis l’école primaire, elle est excellente et j’ai aussi décidé de la soutenir davantage » se souvient le père de Fatimata.
Elle a été, nous rappelle Issouf Dao, la première candidate à l’échelle nationale à l’examen du Certificat d’Études Primaires session de 2019 et qu’elle a même reçu, aux côtés d’ autres lauréats, son prix d’excellence au Palais de Kosyam des mains des autorités d’alors.
Le secret de Fatimata Dao
Le secret de Fatimata, si elle en a vraiment un, c’est son emploi de temps personnel, son organisation dans le travail et sa planification du travail qui dénotent de son assiduité à se mettre à jour de ses leçons sans attendre un quelconque programme des évaluations au collège.
Voici ce qu’elle en dit : « Au cours de cette année scolaire, je me suis vraiment battue. J’ai donné le maximum de moi-même. J’étais toujours à jour par rapport à mes leçons. Et je n’attendais pas qu’on programme un devoir ou une composition pour étudier. »
Puis, elle ajoute : « Je faisais fréquemment des exercices et j’étudiais beaucoup. Mon calendrier de travail, je l’ai organisé de sorte que les leçons de SVT et Histoire-géographie, je les apprends très tôt le matin aux environs de 4 heures et ce jusqu’à 5h 30 ».
Enfin, elle dit: « Je faisais également beaucoup d’exercices dans la journée dans les matières comme Physique Chimie et Mathématiques et je touche également les autres matières».
« Je travaillais fréquemment seule mais j’avais également un groupe de travail avec mes camarades. Ce qui permettait donc d’apprendre beaucoup de choses des autres et de leur transmettre aussi ce que je comprenais», explique-t-elle.
En plus de cela, elle dit bénéficier de cours d’appui par le biais de deux professeurs pour son encadrement à domicile : « J’avais deux professeurs qui m’encadraient à la maison. L’un en mathématiques et l’autre en Sciences de la Vie et de la Terre».
Une candidate résiliente
« Le fait que la situation sécuritaire soit difficile est une raison de plus pour ne pas baisser les bras. » dit-elle car cela lui constitue une source de motivation pour aller de l’avant. « Quand c’est difficile, il faut vraiment mettre plus de résilience plus d’endurance et c’est ce qui permet vraiment d’avancer. Quand on baisse les bras on perd vraiment tout et on arrive plus à poursuivre ses rêves », a-t-elle fait remarquer.
Sa maman nous confesse : « Malgré la crise sécuritaire, elle a toujours montré sa détermination à poursuivre les études sans aucun relâchement. Souvent j’ai vraiment peur quand nous entendons des coups de feu dans la ville. Mais elle a toujours gardé son courage et étudiait. »
Tout compte fait, si Fatimata n’est pas à la maison, elle est dans son établissement, confirme sa maman. « Dans ce monde, ceux qui bénéficient plus des avantages de la vie sont ceux qui sont excellent ». affirme Fatimata et pour ce faire : « il faut forcément être parmi les meilleurs » conclut-elle.
Fatimata Dao, après son BEPC, rêve de faire carrière dans l’astrophysique. D’où le choix de la série C pour son cursus secondaire : « Je compte faire la série C puisque j’aimerais à l’avenir être une astrophysicienne parce que j’aime vraiment tout ce qui relève de la science, de l’innovation et de la découverte. Ma passion, c’est l’astronomie et la physique».
Elle est un modèle d’exemple à suivre. La preuve en est que son jeune frère Amidou Dao l’admire et souhaite faire comme elle.