WhatsApp Image 2025-04-15 at 16.31.19
libre-info.gif

Bilan quinquennat président du Faso : « C’est un bilan sans appel qu’on doit condamner tous » (un étudiant)

À l’issue du grand entretien du président du Faso sur la radiotélévision du Burkina et Canal3 le dimanche 25 octobre 2020, quelques étudiants de l’université Joseph Ki-Zerbo se sont prononcés sur son bilan. D’un étudiant à l’autre, les avis divergent.

Propos recueillis par Etienne Doly,stagiaire

Dans le domaine sanitaire et la réalisation d’infrastructures routières et hydrauliques, des efforts ont été faits, selon Dieudonné Woba et Micheline Ouédraogo. « Moi à mon niveau, je dirai que le bilan est passable compte tenu des difficultés auxquelles le pays a fait face comme l’insécurité, les mouvements syndicaux et les faits de corruption. Mais il a quand même fait de son mieux notamment sur la construction des voiries », a indiqué Dieudonné Woba.

Micheline Ouédraogo a noté qu’il : « a tenu ses promesses mais ce n’est pas toutes, parce que l’homme n’est pas parfait. Au nombre des réalisations, on a les écoles, les châteaux d’eau pour satisfaire les besoins des populations. Avec l’insécurité, il y a eu des déplacés internes mais des initiatives ont été prises pour leur venir en aide. »

Issouf Diallo, lui, juge le bilan relativement bon et relève quelques insuffisances sur le plan sécuritaire et éducatif. « Durant les cinq ans de gouvernance du président Roch Kaboré, on peut dire qu’il a réalisé de bonnes choses mais il y a aussi des insuffisances. Grâce à son programme, le PNDES, on a instauré la gratuité des soins pour les enfants de zéro à cinq ans et les femmes enceintes et réaliser beaucoup d’infrastructures. C’est vraiment une initiative à louer. Mais il y a la montée du terrorisme qui a endeuillé de nombreuses familles et ça se poursuit toujours. »

Ils déplorent cependant, les conditions d’enseignement universitaire. Selon eux, il n’y a pas eu d’amélioration. « Dans l’enseignement supérieur il y a toujours les chevauchements des années », a précisé Micheline Ouédraogo.

« Dans l’enseignement, il faut être sincère. A l’université, le retard est toujours là. On pensait que durant sa gouvernance, il allait relever le défi mais le retard continue de persister. C’est toujours comme avant », a martelé Issouf Diallo.

Selon Hamidou Ouédraogo, les promesses faites aux populations n’ont pas été respectées. Pour lui, le président ne s’était pas suffisamment préparé avant de prendre les rênes du pays. « En toute sincérité, le bilan est mitigé. C’est un bilan sans appel qu’on doit condamner tous. Toutes les promesses qui ont été faites aux étudiants et aux populations de façon générale sont restées aux oubliettes. C’est le pire régime que le Burkina ait connu et je pense qu’il est temps que les burkinabè prennent conscience. Il faut sans nul doute dégager ce régime. Le Président est venu passer cinq ans de stage à Kosyam pourtant on ne vient pas faire un stage avant de diriger un pays. » a-t-il expliqué.

Si pour Fidel Bougouma, le bilan est peu satisfaisant, il y a cependant beaucoup de manquements dans le domaine de la sécurité. Il n’y a pas eu une bonne communication et cela a eu un impact sur l’action des forces armées. « On peut dire que le bilan est relativement positif, vu le contexte dans lequel il a pris le pouvoir. Il a dirigé sous une période post-transitionnelle. Il devrait remettre sur rails les failles du régime précédent. C’était donc un défi de réunir les filles et les fils du pays avant de commencer la mise en œuvre de son programme. Au niveau sécuritaire la tâche n’a pas été facile mais un effort est fait pour sécuriser le pays » a-t-il souligné.

www.libreinfo.net

En Continu

📰 En Continu

Articles similaires