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Bobo-Dioulasso:marché de volaille,l’introuvable poulet local

Bobo-Dioulasso poulet local

En dépit du contexte difficile, de nombreux bobolais tiennent à marquer le passage de 2023 à 2024 dans la joie et l’allégresse. Et puisqu’il n’y a pas de fête sans gallinacés, les marchés de volailles sont pris d’assaut depuis quelques jours. Des marchés moins fournis cette année, surtout en poulets locaux. Les consommateurs jugent les prix de la volaille trop élevé et les vendeurs ne manquent pas d’arguments pour se défendre.

Par Kapidougou, correspondant dans le Houet

Au grand marché de volaille de Bobo-Dioulasso, il est 16 h ce samedi 30 décembre 2023. Ici, c’est un bloc de plus d’un hectare qui est réservé à la vente de volaille. Nous stationnons à peine notre engin qu’un jeune homme, la trentaine, nous rejoins au pas de course et nous interpelle : « Il y’a de gros poulets moins chers ici ».

Seydou Keita, un autre commerçant de volaille, lui nous accueille à bras ouvert. Pour ces fêtes de fin d’année, il prévoit d’écouler un millier de têtes de volailles. « Je vends des poulets et des pintades. L’affluence n’est pas l’instant pas grande. C’est demain (ndlr 31 décembre) que le marché sera plus animé. La plupart des consommateurs préfèrent le poulet local, qui malheureusement manque de plus en plus sur le marché », indique monsieur Keita. Il explique cette raréfaction par la crise sécuritaire que traverse le Burkina.

Conséquences, les prix, flambent. De nombreux clients hésitent encore à mettre la main à la poche. Avec beaucoup d’effort Jean Bationo, vient d’acheter trois coqs à 5000 F l’unité pour la fête du nouvel an. « Cette année les prix sont exorbitants. La situation du pays est difficile et si les marchandises ne sont pas à la portée de tous, ça va compliquer davantage la situation », dit-il

«Cette année, il n’y a pas assez de poulets. Les poulets locaux proviennent généralement des zones rurales. Mais avec les déplacements des populations à cause de la crise sécuritaire, de nombreux éleveurs ont abandonné leurs activités pour se retrouver ici à Bobo », explique Alassane Traoré, commerçant de volaille.

A l’orée de la nouvelle année, commerçants et consommateurs de volailles n’ont qu’un seul vœu, la restauration de la paix et la sécurité au Burkina.

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