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Burkina : 37 ans après, Thomas Sankara vit toujours dans les cœurs

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Le Burkina a commémoré le 37e anniversaire de l’assassinat du père de la révolution, le Capitaine Thomas Sankara, et de ses douze compagnons. La cérémonie officielle a eu lieu ce mardi 15 octobre 2024 au Mémorial Thomas Sankara à Ouagadougou, en présence de plusieurs autorités, dont Dr Ousmane Bougouma, Président de l’Assemblée législative de Transition, qui représentait le Président du Faso.

Par André-Martin Bado

Trente-sept ans après son assassinat, Thomas Sankara continue de marquer l’histoire du Burkina et du continent africain.

Ce mardi 15 octobre 2024, au Mémorial Thomas Sankara à Ouagadougou, plusieurs centaines de personnes se sont réunies pour commémorer la disparition tragique de cet homme dont les idéaux demeurent une source d’inspiration.

Lors de la cérémonie, le ministre d’État Jean Emmanuel Ouédraogo a rappelé l’impact de Sankara, 37 ans après sa mort : « Cela fait maintenant 37 ans que cette figure emblématique du panafricanisme a quitté ce monde », a-t-il affirmé.

Il a également dénoncé les tentatives répétées pour effacer son souvenir : « Malgré les stratégies et stratagèmes officiels et officieux orchestrés pour effacer méthodiquement sa mémoire et son histoire, la vision et les idéaux de Sankara résonnent encore puissamment à travers le monde. »

Thomas Sankara n’était pas simplement un dirigeant, il était un visionnaire. « Il a rêvé d’un continent africain libre, où les peuples pourraient s’épanouir sans entraves », a-t-il ajouté.

Le ministre d'État Jean Emmanuel Ouédraogo
Le ministre d’État Jean Emmanuel Ouédraogo

Le gouvernement a pris des mesures pour honorer sa mémoire. « Aujourd’hui, le peuple célèbre la mémoire d’un héros officiellement reconnu comme tel par un décret du 11 octobre 2023 portant reconnaissance de sa qualité de Héros de la Nation », a-t-il précisé.

Pour le Président du Comité international du mémorial Thomas Sankara (CIMTS), le Colonel-major à la retraite Daouda Traoré, le Capitaine Ibrahim Traoré, désigné Président du Faso, a été invité à s’accaparer les idéaux de Thomas Sankara pour le bien du Burkina, de l’Afrique et du monde.

Président du Comité international du mémorial Thomas Sankara (CIMTS), le Colonel-major à la retraite Daouda Traoré
Président du Comité international du mémorial Thomas Sankara (CIMTS), le Colonel-major à la retraite Daouda Traoré

Selon lui, les actions entreprises par le Capitaine Traoré montrent qu’il est « un patriote, un digne héritier de Sankara et un combattant intrépide. »

« Le Président du Faso s’est personnellement engagé afin que la mémoire de Thomas Sankara soit honorée de manière significative et durable, de sorte que chaque Burkinabè, chaque ami du Burkina, chaque citoyen du monde fasse la promotion des idéaux du Président Sankara et surtout que chacun les intègre dans sa vie quotidienne », a insisté le Président du CIMTS.

Le premier vice-président de la Délégation spéciale de la commune de Ouagadougou, Assami Tiendrebeogo, a annoncé que la commune de Ouagadougou procédera bientôt à des cérémonies de baptême de rue à la mémoire des 12 compagnons d’infortune du Capitaine Thomas Sankara.

Thomas Sankara, souvent surnommé le « Che Guevara africain », incarne toujours l’espoir de nombreux Burkinabè et Africains.Il reste un modèle de courage, de dignité et de défense des droits des peuples opprimés, selon Rachidatou Bansé, activiste burkinabè présente à la cérémonie.

Elle a souligné l’importance de transmettre l’héritage de Sankara aux jeunes générations : « C’est une grande fierté de me retrouver ici pour commémorer le père de la révolution burkinabè et ses compagnons, qui sont malheureusement tombés. »

Rachida Bansé, activiste burkinabè
Rachidatou Bansé, activiste burkinabè

Pour elle, il est nécessaire de poursuivre la lutte de Thomas Sankara : « Aujourd’hui, nous avons l’opportunité de vivre en hommes libres. Donc, j’aimerais dire à tous ces jeunes que nous devons continuer à porter le message de Thomas Sankara et œuvrer pour un Burkina Faso libre et souverain. »

Allhin Ambamany, citoyen canadien d’origine gabonaise, a également exprimé son admiration pour l’héritage de Sankara : « L’Afrique doit être indépendante, débarrassée du néocolonialisme. À la tête de nos États, il nous faut des dirigeants qui servent les intérêts de leur peuple. »

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