Par La Rédaction
Le président Kaboré qui était face à plusieurs femmes ce 8 mars à l’occasion de la journée internationale de la femme à Ouagadougou a écouté religieusement ces dernières. Il en a répété son engagement d’intégrer 30% de femmes dans son gouvernement. C’est un engagement « quinquennal » que le chef de l’Etat n’arrive pas à réaliser jusque-là. Parfois, l’argument avancé est la réticence des femmes à accepter la main tendue. Cela ne décourage toujours pas le locataire de Kosyam qui veut honorer sa parole de politicien et Président. Blaise Compaoré avait commencé par le quota genre de 30% sur les listes électorales mais très peu de partis politiques avaient réussi le pari.
Cette fois ci le président Kaboré veut satisfaire les deux engagements politiques. Mais la question principale est : de quel prochain gouvernement parle le Président Kaboré? A huit mois des élections couplées présidentielles et législatives, Roch Kaboré veut des femmes pour son prochain gouvernement. Où va-t-il les retrouver si quatre ans passés elles étaient introuvables ? C’est à croire que bientôt, les burkinabè auront un gouvernement de campagne avec 30% de femmes, c’est génial!
Le gouvernement actuel compte 21% de femmes, selon la Ministre de la femme Laurence Marshall Ilboudo qui ajoute que c’est un acquis car aucun gouvernement ne l’a déjà fait. Ce qui voudrait dire que des hommes doivent se tenir prêts pour céder leurs places de ministre.
Dans le cas contraire le président du Faso aurait tenu une fasse promesse aux femmes à l’horizon d’une campagne présidentielles et législatives ce qui peut être un bon argument pour ses adversaires politiques contre lui au moment opportun. Dans le cas contraire s’il réussit cet engagement il aura rallié une bonne partie de femmes à son côté. Elles qui constituent d’ailleurs un grand potentiel électoral. Mais l’autre force du président Kaboré, l’on a l’impression qu’il fait ses choix sans calcula politiques sinon aucun politique ne s’hasarderait mettre en œuvre une mesure impopulaire comme l’IUTS à huit mois de la présidentielle bref, c’était une digression !
Cependant, quelle est l’opportunité d’un remaniement gouvernemental à quelques mois de la présidentielle? Il est évident que ces ministres qui arriveront n’auront rien à apporter car aucun d’entre eux et même les anciens ne sauraient déployer un agenda efficace et efficient au bout de huit mois. Mais comme en politique tout est possible peut-être qu’ils auront l’obligation de contribuer à faire réelire le président sortant et se voir reconduire dans un éventuel mandat.
