L’affaire de l’attaque de l’Etat-major général des armées et de l’ambassade de France au Burkina a connu son épilogue ce mardi 25 février 2025 au Tribunal de grande instance (TGI) Ouaga 2. Trois condamnations à vie et deux relaxes ont été prononcées à l’encontre des huit prévenus dans cette attaque terroriste qui date de 2018.
Par Prisca Konkobo
Huit personnes sont prévenues dans l’affaire de l’attaque terroristes de l’État-major général des armées (EMGA) et de l’ambassade de France au Burkina du 2 mars 2018. Devant le Pôle spécialisé dans la répression des actes terroristes, ils s’étaient expliqués tour à tour sur leurs charges lors de leur procès en janvier 2025.
Si certains ont nié en bloc leur implication dans cette attaque barbare qui a causé huit décès et 85 blessés, d’autres ont reconnu leur tort et ont demandé pardon.
Le Tribunal, dans sa décision, a prononcé la relaxe de deux personnes. Il s’agit de S.M et de Z.D. Ils ont été renvoyés des fins de la poursuite de l’ensemble des faits à eux reprochés au bénéfice du doute.
C.M, S.L et D.M sont, pour leur part, condamnés à la prison à vie. Ils avaient reconnu leur appartenance au groupe terroriste qui a préparé l’attaque, sauf S.L qui s’est emmuré dans le silence tout au long du procès.
D.S et D.A, qui étaient chargés de commettre des vols pour financer les activités du groupe, sont condamnés respectivement à une peine d’emprisonnement de dix (10) ans fermes assortie d’une période de sûreté de huit (08) ans et à une amende ferme de deux millions (2 000 000) de francs CFA. Et à une peine d’emprisonnement de vingt-un (21) ans dont quinze (15) ans fermes, assortie d’une période de sûreté de dix (10) ans et à une amende ferme de deux millions (2 000 000) de francs CFA.
A l’encontre de D.O, couturier du groupe, le Tribunal a prononcé une peine d’emprisonnement de vingt-un (21) ans dont onze (11) ans fermes, assortie d’une période de sûreté de huit (08) ans et à une amende ferme de deux millions (2 000 000) de francs CFA.
Les six condamnés doivent également payer solidairement les sommes prononcées au bénéfice des parties civiles. Le Tribunal « appelle l’Etat burkinabè en garantie pour le paiement des condamnations civiles ainsi prononcées, rejette la demande d’exécution provisoire des parties civiles ; et donne acte à l’ambassade de France de ce qu’elle ne se constitue pas partie civile ».