Lors d’un point de presse le samedi 11 mai à Niamey, le Premier ministre nigérien, Ali Mahaman Lamine Zeine a affirmé que pour des «raisons de sécurité», son pays gardera sa frontière fermée avec le Bénin. C’était en présence du ministre de l’Intérieur, le général Ahmed Toumba.
Par Fred Ido
« Sur le territoire du Bénin, il y a des bases françaises», a déclaré d’emblée le Premier ministre nigérien Zeine à l’entame de son point de presse.
Il va plus loin en affirmant que «sur certaines d’entre elles, on entraîne des terroristes qui doivent venir déstabiliser notre pays».
Il en conclut donc que c’est pour des «raisons simples de sécurité (que) nous avons gardé cette frontière fermée».
Si ce n’est pas à cause des bases militaires françaises au Bénin, poursuit-il, pourquoi avoir donc «rouvert notre longue frontière avec le Nigeria et maintenu fermée celle avec le Bénin.»
À l’aide d’une carte satellitaire, le Premier ministre du Niger Ali Mahaman Lamine Zeine a désigné cinq zones censées abriter ces «bases militaires françaises » au Bénin dont le « Parc du W» situé à cheval sur les frontières du Niger et du Burkina Faso.
Selon son Premier ministre, le Niger «ouvrira ses frontières avec le Bénin, lorsque nous aurons la certitude que notre territoire est en sécurité».
Et pourtant, selon le site du gouvernement béninois qui cite le général français Thierry Burkhard lors d’une visite en décembre: « Il n’y a pas de base militaire française au Bénin».
Il y a quelques jours, notamment le mercredi 8 mai 2024, le président béninois, Patrice Talon, a appelé les autorités nigériennes à rouvrir leur frontière commune et à normaliser leurs relations.
Ce jour-là, Patrice Talon a affirmé: « Si demain, Niamey accepte de collaborer, les bateaux vont embarquer le pétrole»
Et sur l’interdiction de l’embarquement du pétrole nigérien à partir de Sémé Podji, le Premier ministre Zeine explique que c’est l’entreprise chinoise qui s’occupe du dossier