L’armée burkinabè organise du 27 au 31 octobre 2023, au Centre médical Camp Général Aboubacar Sangoulé Lamizana à Ouagadougou, une campagne de dépistage gratuit des cancers de sein et du col de l’utérus.
Par Daouda Kiekieta
Le Burkina Faso commémore chaque 1er novembre de l’année l’anniversaire des forces armées nationales.
À cette occasion, une campagne de dépistage des cancers de sein et du col de l’utérus est organisée au Centre médical Camp Général Aboubacar Sangoulé Lamizana au profit de la population féminine, en partenariat avec le Fonds des Nations unies pour la population (UNFPA).
Ce samedi 28 octobre 2023, le chef d’État-major général des armées, le Colonel-major Célestin Simporé a visité le centre où se déroule la campagne de dépistage.
Selon lui, en plus de la protection et de la défense des populations, cette initiative permet à l’armée de rendre service à un pan important de la société que sont les femmes.
« La femme c’est la vie. C’est elle qui nous donne naissance, nous éduque et assure que nous soyons des hommes et des femmes pour la construction de notre pays » a dit le colonel-major Célestin Simporé.
Pour lui, le cancer est aujourd’hui un problème de santé publique d’où la nécessité de le diagnostiquer à temps, souligne-t-il, invitant la population à se rendre au lieu de dépistage pour se faire diagnostiquer.
« Nous avons tout fait pour rendre les camps accessibles pour que les femmes puissent venir se soumettre aux tests de dépistage ».
Environ 450 femmes déjà dépistées
Deux jours après l’ouverture de cette séance, le médecin commandant Béatrice Naré, chef de service gynécologie obstétrique du camp Sangoulé Lamizana est satisfaite de l’engouement de la population.
« Nous avons planifié la campagne pour accueillir au bout de 5 jours 1000 femmes. À ce jour, la participation est assez satisfaisante parce que nous avons environ 450 femmes déjà dépistées », explique le médecin commandant Béatrice Naré.
Selon elle, la campagne concerne les femmes FDS (forces de défense et de sécurité), les femmes des militaires et la population environnante.
« Nous accompagnons les femmes dépistées positives avec des traitements sur place en ce qui concerne les lésions précancéreuses selon le protocole en vigueur » ajoute le médecin commandant Naré.
Salimata Ouédraogo est bénéficiaire de cette campagne de dépistage. Pour elle, l’initiative est une opportunité pour les femmes de se faire dépister gratuitement.
« J’encourage toutes les femmes à venir se faire dépister pour connaître leur situation. Comme on aime le dire, prévenir vaut mieux que guérir » exhorte Salimata Ouédraogo.