Dans le cadre des activités marquant le cinquantenaire du quotidien privé d’information au Burkina Faso, L’Observateur Paalga, tient depuis ce matin un colloque international à l’université Joseph Ki-zerbo sous le thème : «Les médias traditionnels africains face au développement du numérique : résilience, opportunités et défis».
Par Mahomed Nitiema (Stagiaire)
Pendant deux jours, ils sont environ 200 participants venus de divers organes de presse, d’organisations professionnelles de médias et d’universités à prendre part à ce collègue qui pose la problématique de la survie des médias traditionnels à l’ère du numérique à l’occasion du cinquantenaire de L’Observateur Paalga au Burkina.
Édouard Ouédraogo, dont le journal célèbre son jubilé d’or, a expliqué que l’avènement du numérique a provoqué beaucoup de changement. Selon lui, il appartient à l’ensemble de la presse écrite et à L’Observateur Paalga de relever le défi que leur impose Internet. C’est d’ailleurs «la raison pour laquelle, à l’occasion de cet anniversaire, nous avons préféré axer la festivité sur la réflexion» s’est-il justifié.
De son côté, le Pr Magloire Somé, qui préside au colloque scientifique a fait le diagnostic du numérique et en a ressorti ces deux enjeux, à savoir que le numérique offre d’énormes possibilités de production d’informations en même temps qu’il constitue un nid à désinformation et à intoxication.
Face à une telle situation, il conseille à la presse d’être résiliente en s’adaptant au contexte d’une part, de mettre à profit les dérives du numérique pour rebondir, d’autre part. Car, d’après ses explications, les fausses nouvelles qui circulent sur la toile constituent des dérives qui invitent à la prudence et qui font que la plupart des internautes attendent que la même information soit publiée par les médias traditionnels pour qu’ils soient situés..
Malgré tout, L’Observateur Paalga reste une référence au plan national comme international. Le ministre des sports de la jeunesse et de l’emploi, représentant le ministre de la communication, Dr Boubacar Savadogo, ne se l’est pas caché.
« Nous avons compris, il y a eu beaucoup de moments de difficulté, de joie et de succès. Toutes les personnes qui savent lire et écrire, savent que l’observateur paalga existe au même titre que les livres qu’on utilise dans nos classes dès le CP1. C’est une fierté pour nous de pouvoir compter dans notre pays un organe de presse qui peut être cité en référence dans la sous région et à l’international ».
Il en a profité pour rappeler aux médias leur importance dans la lutte contre le terrorisme.
L’Observateur Paalga a été créé le 28 Mai 1973 à Ouagadougou sous le nom L’Observateur. Mais à partir de juin 1984 au temps fort de la révolution sous Thomas Sankara puis après sous la présidence de Blaise Compaoré, il a été interdit. Il réapparaît dans les kiosques avec cette dénomination “L’Observateur Paalga” qui signifie nouveau en moré.