Le Collectif contre l’impunité et la stigmatisation des communautés (CISC) a dénoncé dans un communiqué, le 2 février 2023, des exécutions sommaires de près de 30 civils dans plusieurs localités de la région de l’Est du Burkina Faso. Ces actes seraient attribués « à des corps des forces de défense et de sécurité burkinabè (FDS)».
Par Daouda Kiekieta
« Les victimes sont des personnes civiles non armées (…), habitant les localités de Piega, Sakoani, et Kankango, traversées par le cortège en partance pour la mine de Boungou sur la Route Nationale N°4 (RN4) » explique le communiqué du Collectif contre l’impunité et la stigmatisation des communautés (CISC).
Selon le collectif, ces actes auraient été commis par le « cortège de la mine de Boungou » escorté par des forces de défense et de sécurité (FDS).
Dans le village de Piega, dans la province du Gourma, région de l’Est, « 7 personnes ont été tuées dont 4 femmes » lit-on.
« Dans le village de Sakoani dans la commune de Kantchari, 12 personnes auraient été tuées dont 03 femmes et un bébé » indique le CISC, qui ajoute que « 6 autres personnes du village Sampiéridans dans la même commune ont été tuées ».
Par ailleurs, le collectif précise que « ce n’est pas la première fois que ces tueries sont commises sur la Route Nationale n°4 ».
Le « 18 novembre 2022, à Kantchari, des éléments du convoi de la mine auraient incendié le marché de Sakoani » a révélé le CISC, qui exige que ces crimes contre l’humanité cessent.
« A cette heure, nous continuons à collecter les informations afin de pouvoir traduire tous les responsables et leurs commanditaires devant la justice nationale et internationale. Le CISC demande l’ouverture d’une enquête judiciaire indépendante et impartiale sur ces crimes » conclut le communiqué.
Le 2 janvier 2022, le CISC avait condamné, des « exactions criblées « contre une communauté » dans les secteur 4 et 6 de Nouna, chef-lieu de la province de la Kossi, région de la Boucle du Mouhoun.
Cette tuerie avait fauché la vie de 28 civils. Le gouvernement avait annoncé l’ouverture d’une enquête.
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