La 1ère session de l’Assemblée générale du conseil national de lutte contre la pratique de l’excision s’est tenue ce 29 décembre 2023 à Ouagadougou. C’est la ministre de la solidarité, de l’action humanitaire, de la réconciliation nationale, du genre et de la famille Nandy Somé-Diallo qui a procédé à l’ouverture des travaux. L’objectif est de prendre les grandes décisions et de valider les activités dans le cadre de la lutte contre l’excision au titre de l’année 2024.
L’objectif général de cette session de l’Assemblée générale est de contribuer à la promotion de l’élimination des Mutilations génitales féminines (MGF) dans la perspective de la Tolérance Zéro.
Selon Nandy Somé, ministre de l’action humanitaire représentée par Soumela Sarkho, « la prévalence de l’excision a diminué, passant de 77 % en 2003 à 56 % en 2021».
« Aussi, chez les filles de 0-14 ans, la prévalence de l’excision a diminué depuis 2010, passant de 13 % à 9 % en 2021» ajoute-t-elle.
Pour l’année 2024, des perspectives sont en vue pour la lutte contre les mutilations génitales féminines (MGF).
Il s’agit entre autres « de la commémoration de la journée internationale de la tolérance zéro aux MGF (mutilations génitales féminines) le 06 février 2024 et de la journée nationale de lutte contre la pratique de l’excision le 18 mai 2024, inciter la jeune génération à maintenir leur engagement dans la promotion de l’élimination de la pratique de l’excision».
A cela s’ajoute « la poursuite de la prise en charge psychosociale et médicale des filles et femmes victimes et porteuses des séquelles de l’excision, du renforcement des compétences des acteurs sur la théorie des normes sociales et les outils de collecte des données ».
Pour le directeur de la protection, de la promotion de la famille, Sahid Kobeane «l’Assemblée générale va statuer sur le bilan de mise en œuvre des activités pour l’année 2022 -2023, regarder le point des bilans et des recommandations qui avaient été formulés à l’Assemblée générale » et également « faire une communication sur le rôle des membres du conseil national de lutte contre la pratique de l’excision à cette période de crise sécuritaire ».
Il indique que beaucoup d’actions ont été engrangés dans la lutte contre l’excision.
« la question de mutilations génitales féminines ressort dans les curricula d’enseignement, les enseignants sont formés sur la thématique pour à leur tour inculquer cela aux élèves, il y a la mise en œuvre des cellules communes dans les différentes régions pour la lutte contre les mutilations génitales féminines » dit-il.