Le Conseil supérieur de la communication (CSC) a rencontré le lundi 13 mai 2024 les patrons de presse à Ouagadougou. Au menu : gérer les instances afin qu’aucun autre média ne ferme dans l’immédiat pour impayés d’impôts et trouver des solutions pour la viabilité des médias.
Par Prisca Konkobo
Comment éviter la fermeture des médias pour impayés d’impôts, comment accompagner les médias privés, quel type de fonctionnement et de management adopté pour assurer la vitalité des entreprises de presses privées sont, entre autres, les questions qui ont été soulevées au cours de la rencontre.
Le Conseil supérieur de la communication veut à travers cet échange «sensibiliser sur les obligations fiscales (…) et cela doit permettre d’aboutir à des propositions claires», a indiqué Daniel Bonzi, Directeur de la réglementation, de la médiatisation et du contentieux.
Pour Ismaël Ouédraogo, président de l’Union burkinabè des éditeurs privés de service de télévision, ce cadre est l’occasion de discuter et de trouver des solutions sur la durée. «Cette rencontre est d’autant plus importante qu’elle permet de poser un certain nombre de questions importantes notamment sur la vie et l’avenir des médias au Burkina Faso», a-t-il souligné.
Le président du Conseil supérieur de la communication, Idrissa Ouédraogo, a appelé les médias à faire des efforts afin de ne pas voir leurs portes fermées par le service des impôts, la SBT et le BBDA.
Il a indiqué que le ministère des finances s’est montré compréhensif au terme des échanges avec le CSC et est prêt «à ne pas recourir à la fermeture systématique des médias ».
«Quand ils aboutissent à la fermeture d’un média, c’est qu’ils sont passés par plusieurs étapes. Ce que nous souhaitons (..) c’est de faire en sorte que dans les différentes étapes il y aient des solutions avant qu’on arrive à la fermeture», dit-il.

Les patrons de presse ont égrené les difficultés qui entravent la bonne marche de leur économie. Ils ont relevé entre autres l’environnement économique peu favorable aux affaires, et la dette intérieure. Selon leurs dires, l’argent ne rentre pas.
Le président du CSC a donné quelques conseils. «Ce qui peut être fait utilement, c’est que chaque média utilise tout ce qu’une entreprise moderne peut avoir. En terme de recapitalisation, l’ouverture de son capital, la mobilisation d’autres ressources, le recours marketing et éditorial »
Les patrons de presse ont également suggéré au Conseil supérieur de la communication de mener un plaidoyer auprès du ministère des finances pour faciliter le paiement des factures de la presse.
Le 24 avril 2024, savane médias a vu ses portes fermées pour non paiement des impôts. Le Conseil supérieur de la communication veut éviter de pareilles situations à l’avenir. Il faut que « les médias se mettent à jour et que le gouvernement soit d’une oreille attentive, ce qui est acquis, maintenant il faut se mettre autour d’une table pour activer cela».
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