Dr Luc Marius Ibriga a tiré sa révérence le 25 décembre 2022 des suites d’une maladie. Depuis l’annonce de cette triste nouvelle, des personnalités politiques et d’institutions burkinabè lui ont rendu un vibrant hommage, à commencer par le Chef de l’État, le capitaine Ibrahim Traoré.
Par Daouda Kiekieta
La disparition de l’ancien Contrôleur général de l’État, Dr Luc Marius Ibriga continue d’émouvoir plus d’un. Depuis le samedi 25 décembre, des personnalités politiques, d’institutions ne cessent de lui rendre un vibrant hommage. Tous retiennent de l’homme des valeurs d’intégrité, de patriotisme,de générosité, de probité, bref.
«Notre Nation perd ainsi un de ses valeureux fils qui a consacré sa vie à la formation et à l’éveil d’une conscience citoyenne, libre, intègre et digne », a écrit le président de la Transition, le capitaine Ibrahim Traoré, qui ajoute :«Je salue la mémoire d’un homme de conviction qui a su incarner le combat pour une gouvernance vertueuse ».
Pour Abdoul Karim Sango, président du Parti de la renaissance nationale (PAREN) et ancien ministre en charge de la Culture, le professeur Ibriga « est l’expression parfaite de la générosité intellectuelle et sociale. Jamais fatigué quand il s’agit de servir l’autre ».
« Cher prof (professeur)! Cher ami Luc! Tu as combattu le bon combat! Dors en paix pour l’éternité! », a posté Abdoul Karim Sango sur sa page Facebook.
Connu pour sa contribution à l’encrage démocratique au Burkina Faso, Luc Marius Ibriga a marqué ses collaborateurs par la qualité de ses relations. Zéphirin Diabré, ancien chef de file de l’opposition politique burkinabè et ancien ministre d’Etat en de la Réconciliation nationale se souvient d’un homme modeste.
«Luc Marius Ibriga a grandement contribué au succès du Forum des Citoyens de l’Alternance (FOCAL) que j’ai initié en 2009, pour poser la question de l’alternance au Burkina Faso », a fait savoir le président de l’Union pour le progrès et le changement (UPC),Zéphirin Diabré.
Il poursuit en ces termes : « Il laisse derrière lui, l’image d’un homme probe, convaincu, modeste et profondément attaché à l’intérêt supérieur de la Nation ».
Le décès du Dr Ibriga ne laisse pas indifférent ses anciens étudiants à la faculté de droit de l’université Joseph Ki-Zerbo (ex-université de Ouagadougou).
Aujourd’hui avocat et homme politique, Me Guy Hervé Kam, coordonnateur national du mouvement Servir et non se servir (SENS), reconnaît la grandeur de l’homme.
Il écrit ainsi : « J’étais encore sur les bancs de la faculté de droit et de sciences politiques (…), quand j’ai entendu parler d’un jeune professeur.» Il retient de lui surtout sa rigueur.
«Va en paix, maître ! Ton étudiant, camarade et ami Hervé », a conclu Me Kam.
Militant dans plusieurs organisations de la société civile, Luc Marius Ibriga fait partie des figures emblématiques dans les prises de décisions contre le troisième mandat de l’ancien président Blaise Compaoré en 2014.
De 2014 à janvier 2022, soit plus de sept ans, il a dirigé l’Autorité supérieure de contrôle d’Etat et de lutte contre la corruption (ASCE-LC).
Né le 27 septembre 1956 à Korhogo, en Côte d’Ivoire, Luc Marius Ibriga tire sa révérence à 66 ans.
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