Bila Charles Kaboré, le père du Président du Faso, Roch Kaboré, est décédé dans la matinée de ce 27 octobre 2020 à l’âge de 90 ans. Le nonagénaire de Dapoya (quartier de Ouagadougou) était un père voire un papi qui passait tranquillement ses vieux jours après avoir servi l’Etat Voltaïque jusqu’en 1985,l’année où il est admis à la retraite. Inutile de rappeler qu’il a eu une vie et une carrière bien riche. Portrait.
Bila Charles Kaboré, est né a Tuiré dans la province du Ganzourgou en 1930. Il a débuté ses études au Burkina Faso, avant d’être admis en 1948 à l’Ecole normale de Katibougou au Mali. Il y a obtenu le Brevet élémentaire et la première partie du Baccalauréat, qui lui ouvre les portes de William Ponty au Sénégal,( une école fédérale de l’Afrique occidentale française qui a formé la plupart des enseignants, médecins, etc.), pour une formation professionnelle d’enseignant. A l’issue de cette formation, il a obtenu en 1954, le Baccalauréat série ‘’Sciences expérimentales’’ et le Certificat de fin d’étude des écoles normales.
De retour au Burkina, il passera une année de service militaires à Bobo-Dioulasso, puis il enseigne de 1955 à 1958. En 1958, il reprendra ses études en Faculté des sciences de Dakar et à l’Institut des Hautes études d’Outre-Mer de Paris.
A l’issue de ses études, il fut nommé conseiller technique du ministre de l’Intérieur et de la Sécurité d’août 1961 au 31 décembre 1962. Il a assuré les fonctions du trésorier général de Haute-Volta. Charles Bila Kaboré fut aussi membre du Conseil économique et Social et administrateur unique de la Caisse de Prévoyance sociale.
Bila Charles Kaboré, a été par la suite nommé ministre des finances et président du Comité monétaire national et membre du Conseil d’administration de la BCEAO d’octobre 1963 au 9 décembre 1965.Il assure les fonctions du ministre de la santé jusqu’au 3 janvier 1966, date de la chute de la première république. Il a été nommé commandant de cercle de Tougan pendant deux ans, de 1966-1968. Il sera rappelé plus tard pour être conseiller financier de 1968 à 1975 ensuite secrétaire général de la présidence de la République de mai 1972 à avril 1975.
De 1975 à 1982, il a été nommé vice-gouverneur de la Banque Centrale des États de l’Afrique de l’Ouest (BCEAO). En 1983, il revient au pays pour être nommé conseiller technique à la présidence et secrétaire général de mars 1984 à décembre 1984.Il est admis à la retraite. Il a été admis à la retraite le 1er janvier 1985.
Pour lui rendre hommage, une rue dans l’arrondissement de Bogodogo à Ouagadougou, a été baptisée le 6 novembre 2006 à son nom par le conseil municipal de la ville.
Avec Sidwaya