Libreinfo.net en partenariat avec Orange Money a organisé le lundi 29 avril 2024 à l’Institut National des Sciences Appliquées (INSA) de Bobo-Dioulasso une conférence publique sur les fake news au profit des étudiants.
Par Prisca Konkobo depuis Bobo-Dioulasso
En marge de la fête de la semaine nationale de la culture (SNC) , le média en ligne Libre info a lancé un programme de formation sur les fake news à l’endroit des élèves et étudiants des écoles supérieures de la ville de Bobo-Dioulasso,chef-lieu de la région des Hauts-Bassins.
Cette initiative vise à expliquer aux jeunes les terminologies exactes des Fake news, désinformation et propagation des discours de haine sur les réseaux sociaux selon le directeur de publication de Libreinfo.net, Albert Nagreogo.
«On a un rôle à jouer en tant que média en ligne. Il y a de plus en plus de fausses informations devenues aujourd’hui des moyens de destructions importants. Nous ne devons plus nous contenter de donner l’information mais il faut qu’on s’implique davantage dans l’éducation, la sensibilisation et même la formation pour contribuer à éveiller les consciences, à montrer le bon chemin à la population surtout jeune pour qu’elle puisse différencier les sources des informations fausses et exactes.»
Albert Nagreogo à travers cette initiative veut inculquer aux jeunes le comportement de responsabilité. « Il s’agit de poser le doute, la prudence, l’effet de l’information qu’on partage sur les autres».
«On a vu plusieurs jeunes emprisonnés à cause de publications d’informations non vérifiées», ajoute t-il.
Il estime qu’il faut sauver la jeunesse de cette situation et par ricochet sauver le Burkina. «Chacun doit être un vecteur de paix», insiste-t-il.
La conférence publique a été animée par l’ancien président du Conseil supérieur de la communication Abdoulazize Bamogo, sous le thème «Quels comportements responsables du jeune burkinabè sur les réseaux sociaux dans un contexte de crise sécuritaire et de tensions sociales».
Les étudiants ont été outillés sur les conduites à tenir dans le contexte de crise sécuritaire lorsqu’il s’agit des informations à relayer sur les réseaux sociaux.
Il a conseillé aux jeunes de «développer un esprit critique face aux messages sur les réseaux sociaux, de publier et relayer des informations qui renforcent la cohésion sociale et la paix, de relayer les communiqués des autorités publiques».
Abdoulazize Bamogo a également insisté sur ce qu’il ne faut pas faire dans le contexte de crise sécuritaire et de tensions sociales.
«Ne relayez pas des informations ou des rumeurs qui accusent une personne ou un groupe social même avec des formules hypothétiques,ne publiez pas des informations qui peuvent compromettre les opérations de sécurisation du territoire»
Il a, en outre, ajouté qu’il ne faut pas «publier des informations qui peuvent exposer les populations à des représailles ni partager des informations qui pourraient démoraliser les FDS/VDP ou qui pourraient encourager les terroristes».
Roland Sié Kam, étudiant à l’INSA, sort édifié de cette conférence publique. «Toute publication likée est poursuivie à la même hauteur que l’auteur même de la publication. Cela nous amène à plus de responsabilité».
La conférence publique a connu la présence des responsables de l’université Nazi Boni et du Conseil supérieur de la communication (CSC).
La série de formation débutée le 29 avril s’étend jusqu’au 2 mai 2024 et touche une dizaine d’établissements supérieurs de la ville de Bobo-Dioulasso.
Libre info.net veut étendre cette formation dans d’autres régions et toucher plus de jeunes.