Les fidèles catholiques du Burkina Faso ont célébré le traditionnel pèlerinage de l’Assomption sur le sanctuaire marial de Yagma, à quelques kilomètres de la ville de Ouagadougou, la capitale. C’était le lundi 15 août 2022.
A l’occasion de la célébration de la montée au ciel de la Vierge Marie (Assomption), les fidèles catholiques du Burkina Faso, venus de divers horizons l’ont imploré, au sanctuaire marial de Yagma, d’intercéder auprès de son fils Jésus, pour la paix et la cohésion sociale dans le pays.
C’est un pèlerinage qui a mobilisé des milliers d’âmes et qui se fait, à un moment où le Burkina Faso traverse depuis quelques années, une crise sans précédent qui met à mal la paix et le vivre- ensemble.
La célébration eucharistique, l’ intercession, la procession d’offrandes et la louange ont été les temps forts de cette commémoration placée sous le thème : « Avec Joseph et Marie, prions pour la paix dans nos familles et dans notre pays ».
Dans son homélie, le Cardinal Philippe Ouédraogo est revenu sur la mission du chrétien au sein de l’Eglise et de la vie de la Nation. Selon lui, tout chrétien est appelé à lutter pour la paix et la cohésion sociale .

La foi et la sainteté ne sont pas de simples paroles pieuses et d’affirmations gratuites dit le Cardinal, mais plutôt une adhésion pleine et entière à Jésus.
Il a indiqué que « vivre le mystère de l’Assomption, c’est apprendre à aimer Jésus. C’est aussi abattre les mûrs de la haine, des violences et construire des ponts de fraternité , d’amour et de paix» . Il invite donc les fidèles catholiques à un don de soi afin d’atteindre cette plénitude.
Le Cardinal Philippe Ouedraogo a appelé également les pèlerins à avoir une pensée pieuse à l’endroit des personnes déplacées internes. La politique des fidèles laïcs se résume en une expression qualifiée et exigeante de leur engagement chrétien au service des autres, fait-il savoir.
Il explique que la recherche du bien commun dans un esprit de sagesse, le développement de la justice avec une attention particulière de pauvreté et de souffrance, le respect de l’autonomie des réalités terrestres, la promotion du dialogue et de la paix dans la perspective de la réalité sont les orientations qui doivent guider leurs actions politiques.
Lire aussi: Depuis 1937, Dissihn (Ioba)est de plus en plus le sanctuaire de l’Assomption au Burkina