Le 1er avril 2022, dans son message à la nation, le chef de l’État Paul Henri Damiba donnait rendez-vous, dans cinq mois, pour voir apparaître les fruits de la reconquête du territoire national, occupé par les groupes armés terroristes. Ce 31 août, cela fait exactement cinq mois. L’heure du bilan a donc sonné pour le Président de la Transition.
Par Nicolas Bazié
Il avait promis de faire le premier bilan de la mission de reconquête du territoire national. Les Burkinabè sont donc en attente.
Lieutenant-colonel Paul Henri Damiba qui a renversé le régime de Roch Kaboré, le 24 janvier 2022, a été accueilli avec joie par une grande partie de Burkinabè qui avaient vu en lui, le sauveur de la nation des griffes des terroristes.
Cependant, cinq mois après sa promesse, il est à noter que des incursions terroristes ont continué dans de nombreuses localités du pays.
C’est notamment le cas de certaines localités des régions des Hauts-Bassins et de la Boucle du Mouhoun. Là, les populations appellent les autorités à l’aide, car ne pouvant plus supporter les actions terroristes.
« A Solenzo (province des Banwa, région de la Boucle du Mouhoun), c’est la débandade totale. Après avoir assiégé la ville pendant une semaine, les Groupes armés terroristes (GAT) passent à une vitesse supérieure», déclarent conjointement le 29 août, la Coalition des organisations de la société civile du Mouhoun et le Conseil régional des organisations de la société civile du Mouhoun. Toujours dans la Boucle du Mouhoun, il y a des communes comme Yé et Douroula qui sont contrôlés par les terroristes.
Après ces zones, c’est Houndé chef lieu la province du Tuy, région les Hauts-Bassins, qui est terrorisé par les groupes armés. Leur présence est signalée presque tous les jours. On parle même de l’occupation de par les terroristes.
Alors que 40% du territoire est occupé par les GAT, le Président Damiba tente d’assurer le peuple quant à un lendemain meilleur.
« Je voudrais vous donner l’assurance que le navire Burkina Faso ira à bon port avec le soutien et l’abnégation de tous, pour la restauration de la sécurité, de la paix et de la stabilité dans une gouvernance vertueuse apaisée. Sur ce, je vous donne rendez-vous dans cinq mois, pour un premier bilan de la mission de reconquête de notre territoire», a-t-signifié.
« Après le pire (MPP) on s’est fait berner par le pire du pire (MPSR)»
Sur la toile, les avis divergent sur ce devoir de redevabilité du chef de l’État, quant à la gestion de la crise sécuritaire.
« En tout cas, beaucoup d’efforts sont fournis pour la reconquête du territoire. Nous saluons le courage et la bravoure à prendre des mesures drastiques pour arriver à bout du terrorisme mais l’ennemi s’apprête à tout moment pour saboter les efforts de notre gouvernement », écrit un internaute.
« Après le pire (MPP) on s’est fait berner par le pire du pire (MPSR). On se trouve dans la fable du lièvre et de la tortue. Pendant que le lièvre MPSR gambade et tergiverse avec ses nominations et autres campagnes de distractions comme la réconciliation forcée, la tortue terroriste avance et gagne du terrain. Vivement un recadrage mais sans l’implication des anciens loups de la république qui piaillent de mouvements en mouvements», ajoute un autre.
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Dans cette même lancée, un citoyen autre écrit : « On est déjà à la fin des cinq mois, mais le compteur n’est pas au rendez-vous».
Dans tous les cas , que va dire le président Paul Henri Damiba sur ce bilan? La reconquête du territoire dont il a parlé sont-elles au beau fixe ? Les Burkinabè sont sans doute impatients de voir ce bilan.