Le collège du Conseil supérieur de la communication (CSC) et l’ensemble du personnel ont procédé, ce mardi 13 décembre 2022 à Ouagadougou, à la montée des couleurs nationales. L’occasion pour le nouveau président du CSC, Abdoulazize Bamogo, de remercier les autorités du pays pour sa nomination et inviter ses collaborateurs à plus d’abnégation pour faire rayonner l’institution.
Par Daouda Kiekieta
Après huit mois de léthargie, l’instance de régulation des médias au Burkina Faso reprend du service. Pour marquer cet événement, le nouveau président du Conseil supérieur de la communication (CSC), Abdoulazize Bamogo, s’est adressé à ses collaborateurs, à l’issue de la traditionnelle montée des couleurs nationales au sein de l’institution.
Pour le nouveau président, ces moments de léthargie ont été une dure épreuve pour les organisations professionnelles des médias au Burkina Faso ainsi que pour le personnel du CSC.
Mais, souligne Abdoulazize Bamogo, “grâce aux prières et au soutien de tous, la crise est désormais derrière nous. Nous devons maintenant regarder vers l’avenir avec espoir et avec la joie anticipée de notre victoire à venir”, a-t-il dit.
Pour ce faire, M. Bamogo invite “la famille CSC” à faire de la régulation juste, effective et efficace des médias leur quotidien. Car, soutient M. Bamogo, “notre contribution à la paix, à la cohésion et même à la lutte contre l’insécurité, a longtemps fait défaut”.
Il ajoute en ces termes : “En période de crise, la tension qui secoue la société se répercute dans le contenu des médias. En période de crise, les gens parlent beaucoup et en parlant beaucoup ils expriment beaucoup d’émotions et de ressentiments et cela crée une inflation des manquements”. Pour lui, l’activité des médias et du secteur de la communication doivent contribuer “d’une certaine façon à relever les défis du pays notamment le défi sécuritaire”.
Le dossier de la suspension de RFI sera examiné
A la question d’un journaliste sur la suspension de Radio France internationale (RFI) par le ministère en charge de la Communication, le président du CSC a rassuré que le dossier sera examiné par les conseillers du collège conformément aux attributions de l’institution de régulation des médias.
«Comme nous venons de reprendre les activités, le collège va examiner la question au cours de la session qui s’ouvre ce matin même. Nous ne pouvons pas nous prononcer sans avoir étudié la question.
Le Ministère de la communication avait certainement ses raisons pour lesquelles il a pris cette décision. Mais le régulateur a aussi des attributions d’un point de vue de la loi et c’est au regard de ces attributions que nous allons examiner la question et prendre des décisions», a expliqué Abdoulazize Bamogo.
Depuis mais 2022, le CSC était en léthargie suite à une plainte en justice de Danielle Bougaïré, candidate malheureuse à la présidence de l’institution contre Abdoulazize Bamogo.
Malgré le verdict qui a donné raison à M. Bamogo, ce dernier n’avait toujours pas pris fonction, faute de décret de nomination du chef de l’Etat. C’est finalement le 06 décembre 2022 que le capitaine Ibrahim Traoré a signé ce fameux décret de nomination.
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