Arrivé au pouvoir suite à un coup d’État le 1er octobre 2022, le Capitaine Ibrahim Traoré sera investi président le 21 octobre 2022 par le Conseil constitutionnel. Décision diversement interprétée par les Burkinabè.
Par Sidiki Kabré
L’investiture du capitaine Ibrahim Traoré par le Conseil constitutionnel est diversement interprétée par les Burkinabè. Si certains saluent l’initiative, d’autres par contre pensent qu’elle est inoportune et peut même réserver le même sort à Traoré qu’à son prédécesseur.
« Si Traoré accepte l’investiture, il sera manipulé. Il risque la même chose que Damiba qui a vu son sort scellé après l’investiture. Il n’était plus aimé par le public quand il a accepté l’investiture», soutient Aissa Zongo, étudiante.
Pourtant, Daouda Dianda pense que cette investiture va donner plus de légitimité au capitaine Traoré pour gouverner.
Aissa Zongo pense que le président Traoré n’a pas à s’accommoder de toutes ces procédures «Il n’a qu’à gouverner par ordonnance » affirme-t-elle.
La charte de la Transition adoptée le 14 octobre dernier lors des assises nationales, stipule à son article 6 que le Conseil constitutionnel investi le président de la Transition. Ce qui sous-entend que le Capitaine Ibrahim Traoré doit prêter serment devant les « sages» de ce conseil.