La Journée mondiale contre le sida est organisée chaque 1er décembre dans le monde entier. Au Burkina Faso, dans la region de l’Est (Fada N’Gourma), l’Association BUAMANIYABA, l’a célébré les 1er et 2 décembre 2022, en organisant une campagne de dépistage du VIH/Sida, dans des établissements d’enseignement scolaire de la ville Fada N’Gourma.
Par Soanguipali Coulidiati correspondant dans le Gourma
Ce sont de dizaines d’élèves qui ont fait le déplacement, le 2 décembre dans la cour du lycée privée Sabil El Nadjah de Fada N’Gourma. Tous voulaient faire leur test de dépistage pour connaître leur statut sérologique.
Chantal Thiombiano est une élève en classe de 3e au lycée privé Sabil. À 17 ans, elle a décidé de faire le test de VIH /Sida. Elle justifie sa décision en ces termes : « Je n’ai jamais entretenu une relation sexuelle avec un partenaire, mais je peux être infectée, voilà pourquoi j’ai fait le test pour savoir si j’ai le VIH/Sida ou pas ».
Clément Nassouri, un autre élève de la même classe, âgé de 18 ans, a pris l’initiative de faire le dépistage. « Au village, j’ai eu une relation sexuelle non protégée, c’est pourquoi je veux faire le test et savoir désormais me comporter selon le résultat », déclare-t-il.
Il a lancé un appel à ses camarades qui ignorent leur statut sérologique à faire le test. « Savoir si on est infecté ou pas par le VIH/Sida, permet de prendre des précautions» a-t-il fait savoir.
Selon Joseph Ouoba, coordonnateur du service de dépistage de l’Association BUAMANIYABA, « il y a une grande affluence d’élèves qui viennent pour faire leur test de dépistage. Même ceux qui n’ont pas 15 ans ans revolus et qui doivent se faire accompagner par leurs parents se présentent à nous ».
Il a laissé entendre que dans le cadre de la lutte contre le sida, sa structure en collaboration avec les centres de santé de Fada N’Gourma, de Pama et de Gayeri, (tous dans la région de l’Est) prend en charge, sur le plan médical et psychosocial, les personnes vivant avec le VIH/Sida, les enfants et orphelins victime du VIH/Sida.
Selon lui, 60 à 70% des personnes vivant avec le VIH/Sida sont de sexe féminin.
Les deux journées de dépistages ont permis à 400 élèves des Lycées Diaba Lompo et Sabil El Nadjah de connaître leur statut sérologique grâce à la campagne de dépistage.
Malgré le contexte de crise sécuritaire qui prévaut dans la région de l’Est, depuis 2018, l’association continue d’assurer le suivi des personnes vivant avec le VIH/SIDA.
La quantité d’ARV (Antirétroviraux) et la durée de prise ont été revues à la hausse et sont passées à trois ou six mois.
À noter que le VIH/Sida se transmet par pénétration (anale ou vaginale) lors d’un rapport sexuel, par transfusion sanguine, par le partage d’aiguilles contaminées dans les établissements de soin et chez les toxicomanes, mais aussi de la mère à l’enfant au cours de la grossesse, de l’accouchement et de l’allaitement.
