Des manifestants ont encore fait irruption dans les rues de Ouagadougou et de Bobo Dioulasso le 28 octobre 2022. Cette fois, ils demandent le départ de l’armée française au Burkina Faso.
Par La Rédaction
C’est une longue et chaude journée qui semble débuter dans les villes de Ouagadougou et de Bobo Dioulasso. Des centaines de manifestations battent le macadam, avec un message clair: le départ de l’armée française, l’annulation des accords coloniaux, le départ de l’ambassadeur de France Luc Hallade.
En plus de cela, ils dénoncent la nomination de cinq ministres du pouvoir de Damiba dans le gouvernement Apollinaire Kyélem.
Les manifestants se sont d’abord rendus dans les grands marchés des deux villes pour sommer les commerçants d’arrêter leurs activités et adhérer à la marche. Si à Bobo Dioulasso il n’y a pas eu d’opposition, à Ouagadougou la capitale du pays, c’est le contraire.
Au grand marché, des échauffourées ont éclaté entre commerçants et manifestants. Tout a commencé lorsque ces manifestants ont fait irruption dans ce marché et ont tenté d’intimer l’ordre aux commerçants de fermer leurs commerces.
Ce que ces commerçants n’ont pas entendu d’une bonne oreille. Et ils l’ont prouvé en sifflant la fin de la récréation. En effet, des manifestants ont été mis aux arrêts par certains commerçants du grand marché de Ouagadougou qui disent ne pas adhérer à leur marche. Munis de bâtons, les commerçants ont fait replier les manifestants qui avaient envahi le marché.
Après le grand marché de Ouagadougou, les manifestants se sont dirigés vers l’Ambassade de France située sur l’avenue de l’indépendance non loin du premier ministère et du nouveau bureau du président de la Transition.
Là, les soldats français étaient déjà en position pour contrer toute tentative d’entrer dans l’Ambassade. Certains manifestants ont dû se diriger vers Kamboinsin, où il y a la base militaire française.
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