Décidément la Présidence du Faso aurait eu la prouesse de montrer aux burkinabè un visage hideux de la bonne gouvernance. Depuis 2016,les révélations des « fausses »affaires se succèdent. L’on est tenté de dire que c’est le lieu de tous les coups fourrés.
Par La Rédaction
Tout a commencé en mars 2018,avec une révélation du journal L’Evènement dans sa parution du 10 mars 2018 comme quoi il y a des audiences monnayées à Kosyam. Le journal avait mise en cause des conseillers du Président du Faso sans les nommer. Dans un communiqué,la Direction générale du protocole d’Etat s’était contenté d’inviter toute victime de ces pratiques malsaines à saisir la Direction générale du Protocole d’Etat à l’objet de prendre les mesures nécessaires et de tirer toutes les conséquences que peuvent générer de tels actes. Cependant,l’on ne connaîtra pas la suite,une enquête a t-elle été ouverte? A quoi a t-on abouti?Des victimes se sont-elles présentées effectivement à la direction générale du protocole d’Etat?L’on ne sait pas encore.
En octobre 2019,le journal Mutations révèle à son tour que des soldats du Groupement de sécurité et de protection républicaine (GSPR) qui s’occupent bien entendu de la sécurité à la présidence du Faso et la protection du chef de l’Etat sont impliqués dans une affaire de confection des faux cachets de leur hiérarchie qu’ils utilisent pour s’établir des faux ordres de missions pour percevoir des frais de ces missions fictives.L’on connait la suite puisque le Procureur Harouna Yoda a révélé face à la presse le 18 juin dernier que: » Les éléments incriminés, tous gendarmes, reconnaissent sans ambages les faits et ont perçu des sommes d’argent variant entre 700 000 et 1 480 000. » avant d’ajouter qu’: »Au total, sept (7) ordres de missions irréguliers ont été établis et ont abouti à la perception de la somme de cinq millions trois cent trente-quatre mille (5.334.000) FCFA. Ces faits recouvrent la qualification des infractions de faux en écriture publique, d’usage de faux en écriture publique, d’escroquerie, de blanchiment de capitaux et de complicité.Les poursuites ont été exercées et le dossier est en attente de programmation. »conclu le Procureur du Faso.
Sur la période du 29 décembre 2015 au 31 décembre 2016, les équipes de Luc Marius Ibriga,contrôleur général de l’ASCE-LC, ont révélé des cas de mauvaise gestion du carburant. Mais la suite,l’on attend toujours de voir.
Depuis le 29 juin 2020,c’est une autre affaire qui est publique à travers la toile. L’on ignore encore le fond du dossier mais selon un audio devenu viral sur la toile, un échange entre ce dernier et une autre personne concernant l’exécution d’un marché public précisément le bitumage une voie. Les deux hommes se disputent pour des dizaines de millions.L’audio n’est pas encore authentifié mais Adama Kanazoé a annoncé ce mercredi 1 juillet que l’affaire est en justice.
De l’affaire de M. Kanazoe,l’on se souvient de celle de l’ex Secrétaire Permanent des engagements nationaux,Boukaré Compaoré, à la présidence du Faso.Elle avait été révélée par le journal Courrier Confidentiel en août et décembre 2017.Cette affaire entre Boukaré Compaoré et un entrepreneur qui avait éclaboussé à Kosyam montrait que Boukaré Compaoré réclamait un montant de plusieurs millions au bénéficiaire du marché public car ce dernier aurait surévalué les travaux à réaliser. Pour une affaire de 20 millions réclamés,l’affaire a fini devant la justice. Le bénéficiaire du marché avait dénoncé les faits au REN-LAC qui,à son tour,a saisi la justice. Boukaré Compaoré a été condamné à 24 mois de prison et 60 millions de f cfa pour fait de corruption.
A la lumière de tous ces faits,l’on est en droit de se demander ce qu’on doit garder comme image de l’institution censée incarner l’exemple de la bonne gouvernance. Faut -il en vouloir au Président Kabore ou à ses hommes?C’est dommage!