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Burkina Faso : Education, jusqu’où iront les élèves ?

Burkina Reforme Grèves

Depuis le 29 avril 2021, les élèves du public sont dans la rue. Ils protestent contre les nouvelles réformes annoncées par le ministre en charge de l’Education nationale, le Pr Stanislas Ouaro. Plusieurs écoles du pays ont fermé les classes. Ces manifestations sont suivies de répression des forces de l’ordre.

Par Rama Diallo, stagiaire

Contre les réformes entreprises par le gouvernement burkinabè sur le système éducatif, plusieurs élèves ont battu le pavé. Conformément au préavis de grève de 72 heures lancé par 18 associations d’élèves, le 29 avril dernier, des élèves ont pris d’assaut des rues de plusieurs villes.

Le top départ des manifestations a été donné par les scolaires de Ouagadougou. Dans la matinée du 29 avril, des centaines d’élèves ont déserté les classes pour la rue. Devant les locaux du ministère de l’Education nationale, de l’Alphabétisation et de la Promotion des langues nationales, ils ont exigé l’annulation des reformes sur l’organisation des examens du BEPC et BAC.

Cette manifestation, qui était prévue pour être pacifique, prendra une autre tournure. Les élèves seront dispersés à coups de gaz lacrymogènes par des policiers. Les élèves ripostent par des jets de pierres. Des arrestations sont opérées  et des blessés du coté des élèves ont été observés.

La grève initialement prévue pour 72 heures est prolongée. Les sorties des élèves continuent à Ouagadougou. La route menant au Lycée Philippe Zinda Kaboré est devenue un champ de bataille. Des pneus brulés, des cailloux « inondent » le goudron et des agents de la police en faction aux encablures du rond-point des nations unies.

Une manifestation qui s’est étendue à l’ensemble du pays.  A Kongoussi, dans la province du Bam, dans le Centre-Nord, les élèves disent également non aux réformes. Ils ont répondu à l’appel de leurs organisations. Une manifestation qui a, d’ailleurs, couté la vie à fille de la classe de 3ème, le 29 avril 2021.

A Koudougou, l’Association des scolaires est entrée dans la danse également. Des élèves ont rejoint, le 29 avril dernier, le gouvernorat pour remettre leur déclaration.  Le 5 mai dernier, ces élèves sont descendus dans la rue. Ils ont été réprimés par des policiers. La réponse des élèves a été les jets cailloux. Ce fut une pourchasse dans la cité du cavalier rouge.

Le lundi 10 mai 2021, les élèves de Toécé, dans le Bazéga et ceux de Korsimoro, dans le Sanmatenga ont pris en otage les routes. Ils ont barricadé avec des troncs d’arbres les voies empêchant la circulation.

Presque toutes les villes du pays sont entrain d’être paralysées à cause de la grève des élèves. A Dédougou, les élèves ont également déposé leurs cahiers et stylos pour manifester leur mécontentement face aux nouvelles réformes annoncées par le ministre en charge de l’éducation nationale.

Ce bras de fer qui oppose les élèves à leur ministère de tutelle est né de la volonté du gouvernement à supprimer les deux sujets au choix pour un sujet unique en histoire-géographie et en Sciences de la vie et de la terre.  Aussi, l’organisation du baccalauréat revient au ministère en charge de l’Education nationale en lieu et place du ministère en charge de l’Enseignement supérieur.

Dans les réformes annoncées, l’organisation de l’examen du Brevet d’études du premier cycle (BEPC) sera confiée aux directions provinciales en lieu et place des directions générales. De même, il y aura l’institution d’une commission d’éducation physique et sportive (EPS) en lieu et place des jurys pour l’administration des épreuves d’éducation physique et sportive.

Pour les élèves, ces reformes risquent de rabaisser le niveau de l’enseignement au Burkina Faso et de rendre difficile l’accès aux universités publiques.

Où ces manifestations vont-elles amener le pays ?

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