Depuis l’avènement de la COVID-19 le marché mondial a subi une hausse. Cette flambée s’est accentuée avec la crise Russo-Ukrainienne. Au Burkina Faso, la situation affecte les commerçants. Certains n’arrivent plus à aller s’approvisionner en Chine ou à Dubaï comme avant.
Par Rama Diallo
Au marché de Rood woko (grand marché) de Ouagadougou certains commerçants à cause de la hausse des prix des produits à l’international et les taxes douanières n’arrivent plus à effectuer les voyages pour les achats de produits.
Assis sur une chaise d’environ 1 mètre de hauteur , Madi Dondasse supervise sa boutique à l’aide d’une caméra de surveillance projetée sur un écran qui donne une vue sur l’ensemble des mouvements dans la boutique.
Trois jeunes filles s’occupent des clients qui entrent dans la boutique. Devant le local, nous avons été accueillis par une jeune fille avec un sourire, « Approchez madame nous avons de bons ustensiles de cuisine pour vous »,lance-t-elle.

La boutique est uniquement remplie d’ustensiles de cuisine. La marchandise de monsieur Dondasse vient de la Chine et de Dubaï. A cause de l’augmentation des taxes douanières selon lui, il n’arrive plus à aller dans ces pays pour s’approvisionner. Le commerçant fait savoir que depuis le mois de janvier, il s’approvisionne avec d’autres commerçants qui jusque-là arrivent à effectuer des voyages.
« Nous employons des gens. Nous payons le loyer et en plus de ça, les produits deviennent de plus en plus chers à l’international. Pour tenir, nous sommes obligés d’augmenter un peu nos marchandises sinon nous allons tomber en faillite », explique Madi Dondassé.
« Ce qui était payé à 50 mille était devenu 100 mille»
Sur le même alignement que Madi Dondassé, se situe le magasin de vente de pagne, de dentelle et de bazin de Adama Zongo. A notre arrivée, deux femmes revendeuses étaient dans la boutique pour faire des achats. Le vendeur de pagne travaille avec un jeune homme et une jeune fille.
Le commerçant avoue que la flambée des prix des produits sur le marché international et l’augmentation du dollar ont un impact grave sur le marché burkinabè. « Je vous prends un exemple depuis janvier, ce qui était payé à 50 mille était devenu 100 mille. L’augmentation du dollar a fait que ce qui était payé à 100 000 fcfa est passé à au moins 160 000 fcfa. C’est très compliqué pour nous. Nous n’avons pas d’autres choix que d’augmenter les prix à notre niveau », explique monsieur Zongo.
Pour lui, le problème de la flambée des prix est mondial. Pour remédier à ce problème les burkinabè devraient travailler à développer des mécanismes pour construire des usines de fabrication afin que le pays dépende moins de l’extérieur.
Non loin de la boucherie du grand marché se trouve le magasin de Abdramane Ilboudo. Il est spécialisé dans la vente de mèches et de produits de beauté. Il loue deux magasins jumelés. Les mèches sont exposées dans l’ un et l’autre est destiné aux produits de beauté.

Cela fait près de vingt ans que le jeune homme est dans la vente des mèches, il maîtrise mieux le domaine. Avant la COVID-19, d’après notre interlocuteur avec moins de 7000 000 fcfa, il payait le transport et le dédouanement de sa marchandise.
« Actuellement le transport de la Chine à Lomé où au Ghana fait 3 500 000 fcfa Avec le dédouanement et le transport complet, il faut au moins 12 500 000 fcfa » , a laissé entendre le vendeur de mèche.
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