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Le Conseil burkinabè des mines, de la géologie et des carrières (CBMGC), en partenariat avec le média en ligne Mines Actu Burkina a organisé, ce 18 novembre 2022, une conférence publique sur le secteur minier burkinabè. Placée sous le thème, « Le secteur minier face au défi sécuritaire : États des lieux et perspectives », cette conférence s’est voulue un cadre d’échanges avec pour objectif de faire des recommandations au gouvernement, quant à l’avenir des sites miniers qui sont sous menaces terroristes.

Par Nicolas Bazié

Le secteur minier burkinabè est sous pression terroriste, alors qu’il contribue « énormément » au développement socio-économique du pays. C’est conscient de cela que le CBMGC (Conseil burkinabè des mines, de la géologie et des carrières) en partenariat avec le journal en ligne Mines Actu Burkina a jugé utile de créer un cadre d’échange pour trouver des pistes de solutions, afin de résorber un tant soit peu, les problèmes du secteur.

Selon M. Élie Kaboré, Directeur de publication de Mines Actu Burkina et l’un des panélistes, l’impact de la crise sécuritaire sur les sites miniers est assez sérieux et il faut agir. Il déclare que le total des emplois perdus en 2022 au Burkina Faso est de 2000.

Intervenant sur le thème, « les pistes de solutions », M. Élie Kaboré trouve qu’il n’est pas intéressant que le pays perde encore un tel nombre d’emplois.

Secteur minier burkinabè
Élie Kaboré, Directeur de publication du média en Mines Actu Burkina qui était en partenariat avec le Conseil Burkinabè des mines, de la géologie et des carrières (CBMGC) à l’occasion de la conférence publique

Concernant la fermeture des mines suite à l’insécurité, il indique qu’un rapport 2020 de l’Initiative pour la transparence dans les industries extractives (ITIE-BF) a estimé le manque à gagner, en termes d’emplois et de recettes dans le budget de l’État à 2257 emplois burkinabè perdus et à 24 milliards 788 millions 186 milles 331 de francs CFA de contribution dans le budget de l’État.

C’est pourquoi, il conseille l’État d’intégrer la sécurisation des mines dans la stratégie globale de lutte contre le terrorisme et d’éviter de traiter les urgences au cas par cas.

Pour lui, il faut songer aussi à un accompagnement exceptionnel des mines attaquées et fermées. Sans oublier, poursuit-il, la relecture du dispositif du Fonds minier de développement local (FMDL) pour prendre en charge les besoins humanitaires dans les communautés à fort défi sécuritaire et le suivi du paiement des droits des travailleurs.

L’État est censé assurer « la sécurisation des activités minières et des sites miniers » comme le stipule le code minier burkinabè à son article 135. Cependant, le directeur de publication de Mines Actu Burkina déploré le fait que cela n’est pas mis en application.

Le secteur minier est à la fois rentable et dangereux

L’autre thème du panel, c’est «L’état des lieux de la crise sécuritaire sur le secteur minier». Selon le Commissaire principal de Police, Harouna Bambara qui a communiqué là-dessus, la situation dans laquelle le pays se trouve est une préoccupation majeure.

« Pendant que certains sites miniers sont attaqués, d’autres qui sont sous l’emprise des groupes armés terroristes continuent de fonctionner normalement», a déclaré le commissaire principal de police.

Secteur minier burkinabè
Le commissaire principal de police Harouna Bambara lors de la conférence publique sur le secteur minier

Le secteur minier est à la fois rentable et dangereux dit-il, affirmant que la crise sécuritaire de par son ampleur et de sa gravité a tendance « à masquer d’autres maux pourtant gravissimes qui minent également la société ».

Il s’agit d’après lui, de l’utilisation anarchique dans les activités minières, des produits «dangereux » comme le mercure et le cyanure.

Ainsi, le commissaire principal de Police Harouna Bambara a fait des recommandations pour assainir le secteur minier. Il propose entre autres, l’intégration dans les missions quotidiennes de contrôles routiers des forces de sécurité, la lutte contre la circulation illicite des produits chimiques dangereux et de substances explosives à usage civil ou militaire.

Lire aussi: Burkina Faso : les sociétés minières à l’épreuve du terrorisme font craindre un ralentissement de l’économie

Il faut «s’assurer de la fermeture définitive de tous les sites miniers situés dans les forêts classées ou dans les réserves forestières» ajoute-t-il.

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