Le comité de pilotage du Centre national de presse Norbert Zongo (CNP-NZ) a célébré, le 20 octobre 2022 à Ouagadougou, la journée nationale de la liberté de la presse. Cette célébration se tient dans un contexte où les hommes de médias font l’objet d’intimidations et d’agressions physiques et verbales.
Par Daouda Kiekieta
La célébration de la 24e édition de la Journée nationale de la liberté de la presse s’est tenue ce 20 octobre à Ouagadougou. Placée sous le thème, “régime de transition : sauvegarder les libertés individuelles et collectives”, cette journée se tient dans un contexte où “la démocratie est mise à rude épreuve, sacrifiée sur l’autel de la lutte des clans au sein des Forces armées pour la gestion du pouvoir d’Etat”, selon Guezouma Sanogo, président du comité de pilotage du CNP-NZ.
Selon Guezouma Sanogo, il est illusoire de croire que la libre expression des opinions est antinomique avec la lutte contre le terrorisme. “La presse dans cette lutte est un allié incontournable et il est temps que les autorités prennent conscience de la force de la presse dans ce contexte d’insécurité”, ajoute M. Sanogo.
Plusieurs activités étaient inscrites à l’ordre du jour de cette célébration. Un panel-débats sur le thème de la 24e édition a été animé par des panélistes dont le politologue, Pr Abdoul Karim Saïdou.
Pour ce panéliste, le coup d’Etat constitue une menace pour les libertés individuelles et collectives dans la mesure où il ôte au peuple son droit élémentaire de choisir son gouvernant.
« Lorsqu’un coup d’Etat intervient, il y a des détentions arbitraires. C’est le cas par exemple de l’ancien président Roch Kaboré qui a été détenu par les militaires après le coup du 24 janvier 2022”.
Cette célébration sera également marquée par la remise du prix Marie Soleil Frère à la meilleure journaliste du Burkina.
Marie Soleil Frère était enseignant-chercheur en journalisme et a entre autres contribué à la création du Centre national de presse Norbert Zongo. Elle est décédée dans la nuit du 18 au 19 mars 2021.