La Fédération des associations islamiques du Burkina ( FAIB) a tenu son deuxième congrès ordinaire, le samedi 7 août 2021 à Ouagadougou. Un congrès au cours duquel des réflexions seront menées en vu de faire de cette faîtière plus indépendante et responsable. Ce fut l’occasion également de faire le bilan des quatre dernières années et faire des projections pour les quatre années à venir. Pour ce faire, plusieurs réformes seront menées à cette occasion. Le chef de l’Etat, Roch Kaboré a présidé la cérémonie d’ouverture.
Par Abdoul Wahab Mandé, Stagiaire
La Fédération des associations islamiques du Burkina (FAIB) entend se donner une nouvelle forme d’organisation. D’où le thème «quelles réformes organisationnelles et institutionnelles pour une FAIB plus forte». Par ce thème des réflexions seront menées pour permettre sa décentralisation au niveau national dans le seul but de rapprocher la faîtière à la population, selon le président du présidium, Oumarou Zoungrana.
«Ce deuxième congrès qui réunit plus de 600 congressistes va nous permettre de s’assoir et réfléchir comment organiser notre faîtière et essayer de la décentraliser sur toute l’étendu du territoire», a fait savoir le président du présidium, El Hadj Oumarou Zoungrana. «Il poursuit ses explications en affirmant ceci: le maître mot de ce congrès, c’est de voir comment organiser notre faîtière. Par cette occasion, nous allons mener des réflexions et à l’issu de ce congrès, les congressistes vont dégager des pistes de solutions pour nous puissions mettre en place une bonne organisation de notre instance».
L’autre point abordé lors du congrès, c’est le bilan jugé satisfaisant selon les dires du président du présidium, El Hadj Oumarou Zoungrana. «Depuis la création de la FAIB en décembre 2005, nous avons eu à mener des actions en collaboration avec l’Etat. A titre illustratif, nous avons l’organisation du pèlerinage avec l’Etat, il y a l’implication de la FAIB dans la gestion des questions nationales, dans l’élaboration des stratégies nationales de luttes contre la radicalisation et l’extrémisme violent», a indiqué, El Hadj Zoungrana.
Cependant, reconnaît-il, tous leurs efforts n’ont pas été couronné de succès. Certaines difficultés ont jalonnées certains dossiers notamment de l’élaboration de projet de loi sur les libertés religieuses, l’application de dispositions sur l’autorisation du port du voile, du projet de loi portant sur le code de la personne et de la famille, la mauvaise gestion ou non des questions foncières. Des litiges qui interpellent à plus d’un la nécessité de travailler toujours ensemble pour l’assurance d’une paix durable dans le pays et une bonne cohésion au sein des composants de la société, a souligné le président du présidium, El Hadj Oumarou Zoungrana.
Quant au ministre de l’Economie, Lassané Kaboré par ailleurs co parrain avec son homologue de l’Administration territoriale, Clément Sawadogo, la tenue de ce congrès est la preuve d’une bonne cohésion au sein des différentes composantes qui constituent la FAIB. Et par conséquent, la cohésion doit être une préoccupation quotidienne pour chaque Burkinabè. «Dans toutes nos réflexions, dans tous nos actes, nous devons donc réfléchir et penser vivre ensemble, cohésion sociale afin que les fils et filles de notre pays se tiennent main dans la main pour bâtir un pays de paix et d’unité sociale», a signifié, Lassané Kaboré, ministre de l’Economie et parrain de la cérémonie.
En rappel, la Fédération des associations islamiques du Burkina (FAIB) a été créée en décembre 2005. Elle compte en son sein plus de 300 associations.