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Blaise Compaoré
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Après huit ans d’exil en Côte d’Ivoire, l’ancien Président Blaise Compaoré est arrivé au Burkina Faso le 7 juillet 2022 dans le cadre d’une rencontre entre les anciens chefs d’État. Une venue décriée par des organisations de la société civile et partis politiques réunis au sein du Front patriotique. Pour eux le «Président Blaise Compaoré devrait être immédiatement arrêté et conduit dans une maison de détention». 

Par Tatiana Kaboré

Condamné à perpétuité dans le dossier de l’assassinat de Thomas Sankara, Blaise Compaoré est a arrivé au Burkina Faso dans le cadre d’une rencontre organisée par le Président Paul-Henri Damiba et les autres anciens chefs d’État du pays. Vu sa liberté malgré sa condamnation, plusieurs OSC et partis politiques au sein du Front patriotique se sont levés élevés pour exiger son arrestation. 

Dans une correspondance publique datée du 7 juillet, le Front patriotique dit constater «avec grave préoccupation que l’ancien Président Blaise Compaoré, condamné à perpétuité dans l’affaire Thomas Sankara est présent depuis le 07 juillet 2022 sur le territoire burkinabè».

Selon eux, au vu du mandat d’arrêt international lancé contre ce dernier, la justice burkinabè devrait «arrêter l’ancien chef de l’Etat coupable de faits de complicité d’assassinat, d’attentats à la sureté de l’Etat, de recel de cadavre, conformément au verdict qui a été prononcé le 06 avril 2022 dans le dossier Thomas Sankara et 12 de ses compagnons». 

Indigné de sa liberté après avoir foulé le sol burkinabè, le Front patriotique  exige des autorités politiques et judiciaires« l’arrestation immédiate et sans conditions» de Blaise Compaoré. Ils disent s’opposer à cette forme de réconciliation «au forceps sans le triptyque Vérité-Justice-Réconciliation».

Outre cela, le regroupement des organisations de la société civile et politiques appelle l’ensemble des« insurgés et des patriotes et démocrates» à se retrouver dans un sursaut national pour faire obstacle à la restauration engagée depuis le 24 janvier 2022 et aussi à défendre et poursuivre les acquis de l’insurrection populaire des 30 et 31 octobre 2014.

Ces organisations disent constater l’échec militaire, politique et social des autorités de la Transition dont la mission première consistait à libérer le territoire national des groupes armés terroristes, à ramener les populations déplacées dans leurs localités d’origine, et à organiser des élections libres, démocratiques et transparentes pour le retour à l’ordre constitutionnel normal.

Toutefois, il invite les partis politiques, organisations syndicales et de la société civile, les personnes morales et physiques, l’ensemble du peuple burkinabè à leur rejoindre en vue de se mobiliser pour barrer la route au terrorisme, à l’impunité et à la restauration du régime déchu de Blaise Compaoré. 

Cependant, le Front patriotique invite les  Burkinabè à rester mobiliser pour répondre aux mots d’ordre de luttes et d’actions les jours à venir.

A noter que le Front patriotique est composé de l’Alliance Ensemble pour le Faso, du Forum Ditanye, du Balai Citoyen, du Mouvement Endogène, de l’Association Semfilms de l’OPA-BF, du Comité Mémorial Thomas Sankara (CIM-TS), du Centre Valère Somé, de l’UNIR-MPS, de Jeunesse sankariste Unie

Brassard Noir, de Génération montante du Faso, du Front des Forces Sociales (FFS), de l’Association des Anciens de Cuba (ASAC-BF), du Front Patriotique du Faso/Mouvement Patriotique, du Mouvement Plus Rien Ne Sera Comme Avant (MPRESCA), de Génération Cheick Anta Diop, de Deux heures pour nous, deux heures pour Kamita, du Mouvement 30-31/15 (Bobo Dioulasso)et de l’Alliance des Forces Patriotiques.

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