Le Mouvement SENS a organisé le dimanche 21 août 2022, une journée de reboisement de 150 arbres fruitiers et ombrageux devant plusieurs concessions dans le quartier Nagrin de Ouagadougou.
Par Maïga Raïnatou (Stagiaire)
C’est dans l’ambition de restaurer le couvert végétal menacé par la déforestation que le mouvement SENS a initié le concept « une concession, un arbre». Cela vise également un changement de la donne et à restaurer la nature, avancent les initiateurs.
La séance de reboisement s’explique par le fait que « le changement climatique menace de plus en plus notre vie sur terre», confie Dimitri Ouédraogo, un membre du mouvement SENS.
C’est pour compenser aussi l’influence négative de la politique de l’urbanisation que le mouvement a pris l’initiative de mettre en terre, au total 150 plants devant 150 habitations dans le quartier Nagrin de Ouagadougou, surtout que les lotissements sont comptables de la destruction des arbres, déclare-t-il.
Charif Kouanda qui est aussi un membre du mouvement soutient en ces termes : l’initiative « est une approche que nous avons adoptée face à la saison sèche. En effet, nous avons estimé que les ménages seront plus enclins à se préoccuper d’une plante proche d’eux plutôt qu’une plante isolée de leur habitation».
« Pour nous, planter ces arbres est un signe d’espoir et un appel à porter de la vision dans ce que nous posons comme acte; car nous sommes responsables de ce que nous léguons aux autres générations. Nous devons sauvegarder notre environnement et notre pays en général pour ceux qui viendront après nous», a-t-il ajouté.
Ayant bien accueilli l’initiative du mouvement SENS, ce sont les familles bénéficiaires elles-mêmes qui ont creusé les trous pour faciliter la mise en terre des plans en question.
« Des initiatives citoyennes ont émergé pour tenter de réparer les torts causés à la nature mais se sont limitées aux plantations dans des lieux publics sans entretien ni suivi. Donc les arbres ne survivent pas et les lieux de reboisement deviennent déserts quelques temps après», a fait savoir Dimitri Ouédraogo.
Cependant, le mouvement SENS a pensé à tout. « Les plantes sont d’office venues avec des clôtures. Mais la protection se fera de concert avec les nouveaux propriétaires. Dans notre modèle, la plante a été remise symboliquement à un enfant de la cour comme étant son arbre, de sorte à faire de lui, un gardien de l’arbre dont son entretien lui incombe», explique Charif Kouanda. Il poursuit qu’en coopération avec l’association Burkina Eco, des visites périodiques de suivi des plantes seront effectuées.
Ce sont donc cinq espèces de plans qui ont été mises en terre le 21 août à Nagrin, laisse entendre monsieur Kouanda. Il s’agit notamment de Colatiers, de Flamboyants, de Manguiers, de Tangelos et d’Alarms.
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