La rencontre entre les six anciens chefs d’Etat du Burkina Faso, pour discuter de la question de la réconciliation nationale s’est tenue le 8 juillet 2022 à Ouagadougou. Ce sont Jean Baptiste Ouédraogo, Blaise Compaoré et Paul-Henri Damiba qui ont pu échanger. Selon le Président de la Transition Paul-Henri Damiba, cette rencontre ne vise que la recherche de la cohésion sociale.
Par Rama Diallo
Depuis 2014, c’est la première fois que Blaise Compaoré apparaît publiquement au Burkina Faso. Il a participé à une rencontre entre les anciens présidents du pays pour discuter des questions de réconciliation nationale et de la situation sécuritaire.
« En plus des efforts qui sont fournis par les forces engagées et l’ensemble de nos populations contre le terrorisme, il nous est paru opportun d’examiner avec nos prédécesseurs, les meilleures conditions qui pourront créer et forger une solide cohésion entre Burkinabè. Toute chose qui contribuera à renforcer et multiplier nos chances de succès dans la lutte contre l’insécurité qui menace les fondements même de notre cher pays », a laissé entendre le Président de la Transition Paul-Henri Damiba.
Le Président Damiba a dénoncé « beaucoup de communications partisanes » qui selon lui ont voulu dénaturer le sens et la portée de cette initiative. « L’urgence de la préservation et de l’existence de notre patrie commande une synergie d’actions », a-t-il indiqué.
« Cette rencontre au sommet, tenue sur la terre de nos ancêtres et nulle part ailleurs, a porté principalement sur la recherche d’une paix durable au Burkina Faso. Nous avons ainsi, à l’occasion, formulé à l’endroit de nos prédécesseurs aux plus hautes fonctions de l’Etat, nos profonds vœux de les voir se mettre au-dessus de la mêlée, pour mieux incarner les idéaux de l’ensemble de la nation », poursuit le président Damiba.
Les anciens présidents Blaise Compaoré, Yacouba Isaac Zida, Roch Marc Christian Kaboré, Jean-Baptiste Ouédraogo et Michel Kafando étaient invités à cette rencontre. Pour des raisons de santé, le président Michel Kafando n’a pas pu participer.
Yacouba Isaac Zida n’a pas pu faire le déplacement pour des raisons administratives. Le président Kaboré quant à lui, a été empêché par un groupe d’individus.
Le Président de la Transition a rassuré que « le processus n’est pas fait pour consacrer l’impunité, mais pour contribuer à la recherche de solutions pour un Burkina Faso de paix et de cohésion»,
Il a appelé les Burkinabè à mettre l’intérêt supérieur de la nation au-dessus de « toutes considérations politiques ou partisanes ». Il conclut : « des dispositions seront d’ores et déjà prises, pour poursuivre en bilatérale, les concertations avec les anciens chefs d’Etat qui n’ont pas pu participer à la présente rencontre ».