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Burkina Faso : Les médias classiques sont en difficulté avec l’avènement du numérique

Les médias classiques traversent des difficultés depuis l'avènement du numérique. La plupart des gens préfèrent aller sur les réseaux sociaux

A l’occasion de la journée internationale de la liberté de la presse, le Centre national de presse Norbert Zongo (CNP/NZ) a organisé un panel le mardi 3 mai 2022 à Ouagadougou. Le panel porte sur le thème: «les médias burkinabè face à la révolution numérique: Comment mourir pour mieux renaître ?». Au cours de cette rencontre, les panélistes Issouf Saré, Cyriaque paré et Boureima Ouédraogo ont longuement parlé des difficultés que la presse burkinabè rencontre depuis l’avènement du numérique. 

Par Rama Diallo

Les médias classiques traversent des difficultés depuis l’avènement du numérique. La plupart des gens préfèrent aller sur les réseaux sociaux pour s’informer au lieu de lire un journal, d’écouter la radio ou de suivre la télévision.

Boureima Ouédraogo Directeur de publication du journal Le Reporter, explique que la presse écrite risque de disparaître si rien n’est fait. Parce que la crise Russie-Ukraine fait que les papiers utilisés pour la presse écrite sont en manque sur le marché.

Et d’ajouter que les annonceurs ne passent plus par les médias classiques pour faire la publicité de leurs produits. Ils créent eux-mêmes leurs pages ou ils vont vers les internautes qui sont les plus suivis pour faire leurs publicité.

Le marché publicitaire est assez étroit. alors que le modèle économique des médias en général repose sur la vente d’espace publicitaire, indique Issouf Saré, directeur général de la télévision privée Bf1.

«Aujourd’hui de plus en plus d’entreprises communiquent sur le net. Donc elles réduisent leurs budgets pour la publicité sur le net. Au niveau des médias on devient de plus en plus nombreux et le marché se rétrécit. Nous avons de moins en moins les moyens pour faire face à nos charges», poursuit-il.

Le véritable problème des médias en ligne est les ressources humaines. « Quand je dis ressources humaines, je parle des promoteurs des médias en ligne aussi bien que ceux qui font fonctionner ces médias. Je pense qu’il y a une nécessité de revoir un peu cela pour que ceux qui créent les médias en ligne aient les compétences pour les faire fonctionner. Aujourd’hui on dénombre officiellement 145 médias en ligne. Mais plus de la moitié ne sont pas à jour», révèle Cyriaque paré fondateur du média en ligne Lefaso.net.

L’enseignant signifie que la presse burkinabè est saturée. Parce qu’il y a trop de médias. Et L’économie burkinabè n’a pas les ressources pour faire fonctionner tous ces médias.

Selon Dr Paré, pour pallier aux problèmes auxquels font face les médias en ligne, il faut des patrons de presse qui sont formés au management, à l’innovation éditoriale et capable de trouver des hommes de médias bien formés pour produire de l’information numérique.

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