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Burkina Faso : les populations appellent le gouvernement à la baisse des prix des produits de grande consommation

Burkina Augmentation des Prix des Produits

Depuis des mois, la flambée inquiétante des prix des produits de première nécessité ne laisse presque personne indifférente. Certaines denrées alimentaires comme, l’huile qui est utilisée par tous les ménages, le haricot et le maïs des produits de base dans la consommation des mets locaux est actuellement en hausse. Une augmentation que les populations dénoncent. Pour s’imprégner des réalités sur le terrain Libreinfo.net a fait un tour au marché Sougri nooma de Bonheur ville à Ouagadougou.

 

Par André-Martin Bado

Les populations sont confrontées à la hausse des prix des denrées alimentaires. Cette situation suscite des réactions au sein des ménages. Irène Akoueta Kuevey , une jeune fille, que nous avons croisé qui revenait du marché ne cache pas son mécontentement face à la cherté des produits de grande consommation «nous ne sommes pas contentes de l’augmentation des produits de première nécessité. Avant on pouvait acheter l’huile à 100 francs cfa mais aujourd’hui le commerçant refuse de te vendre l’huile à ce prix. Tu es dans l’obligation d’acheter le quart qui coûte 250 francs cfa et pourtant avant il coûtait 200frans cfa. En plus de ça, il y a les prix des condiments qui sont aussi en hausse. La tomate qu’on achetait à 50 f ou 100 f est montée à 250 f ou 300 f ».

Plus loin, nous avons aperçu Épiphanie Dera une femme de ménage entrain d’acheter du poisson frais. Elle nous confie que le prix du poisson a aussi augmenté « toute a  augmenté au marché. Le poisson qu’on achetait à 1000 f cfa est passé à 1100 f cfa. Maintenant avec 1000 francs cfa on ne peut plus faire la cuisine et pourtant le pays va mal ». Mme Dera interpelle les autorités à remédier à cette situation. Dit-elle, la situation est grave « si ça continue ainsi, nous allons mourir de faim » s’attriste-t-elle.

Zakaria Nana, un vendeur de poisson braisé est au marché pour s’approvisionner en condiment. Il confie que la flambée des prix des produits n’est pas bonne pour son business:«  Vous savez nous sommes aussi commerçant, quand nous payons les condiments couteux, nous sommes obligés d’augmenter sur le prix du poisson braisé. Par exemple le poisson carpe qu’on vendait à 2000 francs aujourd’hui on le vend à 2.500 francs ou 3.000 francs. Les clients se plaignent que c’est chère mais on va faire comment? nous aussi on cherche juste un petit bénéfice».

Les commerçants tentent de donner une explication à cette hausse

Les prix des produits importés ont beaucoup augmenté et certains commerçants en profitent parfois pour faire d’autant plus de marge de bénéfice. Mathieu Nana, un boutiquier dans le marché, nous confirme l’augmentation des prix sur certains produits alimentaires tels que les pâtes alimentaires de type macaroni de 5kg qui est passé de 3000 francs à 3500 francs CFA. L’huile,  le litre est à 1000 francs contrairement avant qui était 750 francs CFA. Le riz de 50 Kg qui était vendu à 17 000 francs est maintenant à 17 500 francs. M. Nana explique que cela est dû à la fermeture des frontières.

Quant aux produits locaux, on constate aussi une augmentation. Fati  Tiendrébeogo, vendeuse de céréale fait savoir que le sac de 100 Kg de maïs qui était à 16.500 fr. est devenu 24 000 francs. Le sac de 100 kg de haricot était à 40.000 francs, il est passé à 50.000 francs. Mme Tiendrébeogo, profite de l’occasion pour lancer un cri du cœur au gouvernement «  bien vrai que, je suis commerçante, je suis aussi consommateur. Cette situation ne nous arrange pas. Je demande au gouvernement de trouver des moyens pour éradiquer les fléaux des attaques. Parce que ce calvaire que nous vivons est lié à la dégradation de la situation sécuritaire ».

Une raison que Hamed Bilgo, boucher défend, pour lui, si le kilogramme  de viande qui était 2500 francs  est passé maintenant à 3 000 francs sur la balance cela est dû à l’insécurité puisqu’il se ravitaille au Nord du pays, une zone déjà en proie au terrorisme.

Pour pallier à cette situation, le gouvernement a pris des mesures telles que la suspension de la délivrance des autorisations spéciales d’exportation du mil, du maïs et du sorgho.

Lire aussi: Burkina Faso: hausse des prix des produits, le Président du Faso “instruit l’étude et la prise de décisions bénéfiques aux populations” Porte-parole du gouvernement

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