Le vendredi 25 juin 2021 a eu lieu la cérémonie de signature de la convention-cadre entre l’Université Joseph Ki-Zerbo (UJKZ) et l’Ecole nationale de santé publique (ENSP). C’était en présence du directeur général de l’Ecole nationale de santé publique, Dr Émile Paré et le président de l’Université Joseph Ki-Zerbo, la Pr Rabiou Cissé. La cérémonie s’est déroulée dans l’enceinte de la présidence de l’Université sis à Ouagadougou. Cette convention-cadre a pour objectif d’universitariser les universités professionnelles de l’ENSP à l’académie de l’UJKZ. Cette convention concerne 6 filières sur les 29 que compte l’ENSP.
Par Tatiana Kaboré
La signature de la convention-cadre entre l’Université Joseph Ki-Zerbo et l’Ecole nationale de santé publique (ENSP) est un processus engagé depuis 2017 par le Gouvernement du Burkina Faso qui va permettre de satisfaire l’arrimage des formations professionnelles de l’ENSP à l’académie de l’UJKZ.
Selon le Pr Rabiou Cissé, président de l’Université Joseph Ki-Zerbo « cette convention va en droite ligne avec le processus d’universitarisation des écoles professionnelles du Burkina Faso qui est volonté du chef de l’Etat ».
Cette convention vient « sécuriser et reconnaitre la qualité de la formation dispensée à l’ENSP et valoriser aussi les diplômes qui seront délivrés désormais à ces filières de formation », a laissé entendre Dr Emile Paré, directeur général de l’ENSP.
Il poursuit en disant que cette convention est « le fruit d’une véritable collaboration entre le ministère en charge de l’Enseignement supérieur et le ministère en charge de la Santé ».
Seulement six formations sont concernées par cette convention-cadre. Il s’agit des formations des infirmiers, des sages-femmes, des techniciens biomédicaux, des préparateurs en pharmacie, des manipulateurs en électroradiologie médicale et des techniciens du génie sanitaire.
L’université Joseph Ki Zerbo qui est sous la coupole du ministère de l’Enseignement Supérieur, de la Recherche scientifique et de l’Innovation a « décidé de formaliser quelque chose qu’on faisait déjà dans l’informel puisque nos enseignants chercheurs vont enseigner à L’ENSP », explique le Pr Rabiou Cissé.
Pour le directeur général de l’ENSP, cette signature va permettre aux étudiants de l’ENSP de pouvoir continuer en master ou en doctorat en science infirmière après leur licence. « C’est le début d’une révolution scientifique silencieuse au niveau du domaine des sciences infirmières et obstétricales.
L’avantage c’est que nous passons de simple école professionnelle à un glissement vers un système académique et c’est l’université Joseph Ki-Zerbo qui porte cela. Cela crée une mutualisation entre l’Université Joseph Ki-Zerbo et l’ENSP », déclare le directeur général de l’ENSP.

Plusieurs rencontres ont eu lieu entre les différents acteurs pour parfaire ce processus. La première rencontre date du 17 septembre 2018.
L’Ecole nationale de santé publique (ENSP) a été créée en 1977. Seule structure de formation des personnels paramédicaux et sages-femmes, elle compte 12 directions régionales ainsi qu’une direction de la formation supérieure en sciences de la santé.
L’ENSP a été érigée en établissement public de l’Etat à caractère administratif (EPA) en 1990 et compte 357 agents dont 250 fonctionnaires et 107 contractuels de l’Etablissement Public d’Etat. L’Ecole nationale de santé publique enregistre environ 7000 élèves par année.
L’ENSP compte au total 29 filières de formation parmi lesquelles 14 filières de base et 15 post-base. Parmi ces filières sept sont recrutées avec pour diplôme de base le Baccalauréat.
L’organisation ouest africaine de la santé (OOAS) a entrepris depuis 2008 un processus d’harmoniser divers curricula de formation dont ceux des infirmiers/ infirmières et des sages-femmes des quinze pays membres de la CEDEAO.
En marge de cette harmonisation des curricula de formation, l’OOAS recommande le recrutement de ces filières avec le Baccalauréat et l’inscription du processus de formation dans l’architecture du système Licence-Master- Doctorat.