Le président de la Transition au Burkina Faso Ibrahim Traoré a désigné le vendredi 21 octobre 2022, l’avocat de 64 ans, Me Apollinaire Kyélem de Tambèla pour diriger le gouvernement de la Transition. Dans un entretien accordé à Libreinfo.net, le 13 octobre ce dernier s’est adressé à la jeunesse qui appelait au maintien du capitaine Ibrahim Traoré au pouvoir et au changement de partenaire dans la lutte contre le terrorisme.
Par La Rédaction
Le président de la transition Ibrahim Traoré et son nouveau premier ministre Me Apollinaire Kyélem de Tambèla, ont un soutien populaire auprès de la jeunesse burkinabè. En attendant de voir le président de la Transition et son premier ministre à l’œuvre, Me Apollinaire Kyélem appelait la jeunesse à s’organiser.
« J’appelle la jeunesse révolutionnaire du Burkina Faso à s’organiser. On sent que la jeunesse a des aspirations mais elle ne sait pas comment les traduire en actions.» a-t-il déclaré dans un entretien à Libre info.
Selon l’avocat devenu vendredi soir le premier ministre de la Transition, la jeunesse a aussi besoin de se former. « Elle est souvent déboussolée parce qu’il y a des sirènes de toute part qui l’appellent. J’appelle aussi la jeunesse à se former politiquement, techniquement, professionnellement pour savoir où elle va pour ne pas se laisser entraîner n’importe comment. »
De la question de diversification des partenaires
Me Apollinaire Kyélem n’attend pas de la même manière l’appel de la jeunesse à diversifier les partenaires dans la lutte contre le terrorisme. « Il y a des gens qui disent qu’il faut rompre les relations avec la France pour aller avec la Russie. Moi, je dis qu’il ne faut pas quitter X pour aller avec Y. Il revient aux Burkinabè de tirer profit de chaque partenaire. »
Il préconise une autre manière de faire avec les partenaires déjà existants. « Avec la France, nous pouvons avoir des intérêts à défendre et à obtenir. Avec la Russie c’est la même chose. C’est à nous de savoir qui nous sommes, ce que nous voulons et de voir quelle utilité il y a par rapport à chaque partenaire. », dit-il.
Il ajoute que : « Mais le drame des Africains est qu’ils ne savent même pas qui ils sont et ne savent pas ce qu’ils veulent, ils naviguent à vue. ».