Le ministre des affaires coutumières et religieuses Issaka Sourwema s’est rendu le 29 juillet 2022, chez Abdallah Bancé, celui-là même qui a été accusé de tenir des «propos extrémistes» dans un sermon, à Gon-Boussougou dans la région du Centre-Sud. Le ministre y est allé pour présenter ses excuses.
Par Nicolas Bazié
Le ministre des affaires religieuses Issaka Sourwema a reconnu avoir fauté, il s’est excusé auprès de l’Imam de la mosquée sunnite de Gon-Boussougou, dans le Centre Sud du pays. Une poignée de main entre les deux hommes a témoigné de la volonté des deux parties à apaiser les choses.
Dans une correspondance, le ministre expliquait que l’Imam en question, « aurait exprimé sa désapprobation de voir les femmes de sa communauté religieuse se faire consulter par des agents des services de santé de l’État ».
En effet, si on en croit monsieur Sourwema, dans sa lettre adressée à la présidente de l’observatoire national des faits religieux (ONAFAR), l’Imam trouvait que le fait que les femmes musulmanes se font consulter par des hommes d’une autre confession religieuse, est contraire aux préceptes de sa religion.
Des accusations que la Fédération des associations islamiques du Burkina (FAIB) a balayé du revers de la main déclarant les rejeter. « Après avoir écouté le sermon incriminé, il ressort que les accusations du ministre contre les propos de l’Imam ne sont pas conformes à la réalité », a écrit la FAIB.
Le premier ministre Albert Ouédraogo a dû intervenir, en faisant asseoir les deux parties autour d’une même table pour discuter. C’est ainsi que le ministre Issaka Sourwema a reconnu sa faute et s’est excusé en présence du président de la FAIB El Hadj Moussa Kouanda.