L’Unité d’Action Syndicale (UAS) a refusé, ce 22 décembre 2022, le prélèvement de 1% net sur les salaires des travailleurs du privé et du public pour soutenir la prise en charge des Volontaires pour la défense de la patrie (VDP). C’était au cours d’une conférence de presse.
C’est à travers une assemblée générale des secrétaires généraux que l’Unité d’action syndicale (UAS) a refusé de soutenir le prélèvement de 1% sur les salaires. Ce refus a été opté après l’avis des militants sur la question du prélèvement qui a été soutenue par la majorité.
Les syndicats disent niet à la proposition du président de la Transition, le capitaine Ibrahim Traoré quant au prélèvement de 1% sur les salaires des travailleurs.
« Les Secrétaires généraux n’attendent pas s’engager dans la collecte de fonds pour mettre à la disposition d’une armée dont la gestion ressources est quotidiennement décriée par la troupe et des journalistes d’investigation et qui refuse catégoriquement l’audit de sa gestion financière ». Telle est décision des syndicats prononcée par El Hadj Inoussa Nana, président du mois de l’Unité d’action syndicale.
Ce refus s’est renforcé du fait que plusieurs pistes sont favorables pour la collecte des ressources au profit du budget de l’Etat soutiennent les syndicats qui font comprendre qu’à travers les chèques impayés, les fraudes, les évasions fiscales, les dossiers de mauvaise gestion et les restes des recouvrements chez certains créanciers, l’État peut avoir de l’argent.
Cela intervient suite à une assemblée générale des délégués généraux des syndicats le mardi 20 décembre 2022.
A l’issue de cette assemblée générale, les syndicats ont signifié que l’Etat peut travailler à retrouver les 106 milliards recherchés. « Les restes à recouvrer s’élèvent à plus de 870 milliards de FCFA au 30 juin 2022 et concernent les créances dues par les entreprises à l’Etat mais aussi par certaines personnalités et les chèques impayés » indique-ils.
Les enquêtes parlementaires sur les mines et le foncier, poursuivent-ils, ont révélé « des pertes d’importantes ressources estimées pour le foncier à plus de 600 milliards de FCFA et pour les mines, à plus de 551 milliards de FCFA de 2005 à 2015 ».
Le 9 décembre dernier, le gouvernement burkinabè avait proposé une contribution volontaire de chaque citoyen à l’effort de guerre à travers le prélèvement de 1% sur les salaires nets des travailleurs du public et du privé. Ces contributions vont alimenter un fonds destiné à acheter des armes au profit des 50 000 Volontaires pour la défense de la patrie (VDP).