Le premier symposium national sur la résistance aux antimicrobiens s’est déroulé du 12 au 13 mars 2024 à l’université Joseph ki-Zerbo de Ouagadougou. Cette rencontre vise à trouver des pistes pour lutter contre la résistance aux antimicrobiens.
Par Prisca Konkobo
«Lutte contre la RAM au Burkina Faso: bilan, défis et perspectives dans un contexte de nouvelles épidémies et de défis sécuritaire» est le thème retenu pour ce premier symposium.
On parle de résistance aux antimicrobiens lorsque les microbes développent de la résistance face aux médicaments. C’est un problème de santé mondial selon l’organisation mondiale de la santé ( OMS).
Le symposium initié par l’association burkinabè de lutte contre la résistance antimicrobienne (RAM-Burkina), en collaboration avec l’Action des jeunes contre la résistance antimicrobienne (AJRAM), vise surtout à «contrôler l’utilisation des antibiotiques et harmoniser les techniques de détection des germes de résistance aux antibiotiques», selon la présidente du comité scientifique du RAM-Burkina, Pr Rasmata Ouédraogo.
Elle ajoute par ailleurs que le symposium vise à «faire un récapitulatif des données sur les résistances à l’échelle du Burkina et d’autres pays; donner une opportunité à tous les chercheurs de pouvoir échanger sur leurs expériences, et renforcer le réseau de collaboration des chercheurs travaillants autour de la résistance antimicrobien».
Les recommandations
Au terme des échanges, les participants ont formulé des recommandations.
Ils suggèrent aux autorités de «contrôler l’entrée au Burkina Faso des antibiotiques et leur qualité, veiller à ce que les antibiotiques disponibles au Burkina Faso aient leur autorisation de mise sur le marché; contrôler les sorties au niveau des officines».
L’une des causes de la résistance vis à vis des antibiotiques est l’automédication. Les participants recommandent donc de lutter fortement contre le phénomène.
«Il faut également mettre en place une bonne réglementation pour un bon usage des antibiotiques», ajoute Pr Rasmata Ouédraogo.
«C’est un symposium très riche avec des présentations de hauts niveau. Durant ces deux jours, il a été discuté de la résistance aux antimicrobiens dans le domaine de la santé, dans le domaine animal, dans le domaine de l’agriculture et de l’ environnement. Les échanges ont abouti à des recommandations pertinentes», estime le Pr Almoustapha Maïga, virologue venu du Mali.
