Le Président de la Transition, le Capitaine Ibrahim Traoré a procédé, ce vendredi 29 mars 2024 à Sourgou dans la province du Boulkiemdé, région du Centre-Ouest, à la pose de la première pierre de l’usine de textile IRO-TEXBURKINA. Cette unité industrielle vise à transformer le coton fibre du Burkina à hauteur de 20000 tonnes chaque année avec une projection de 80 000 tonnes d’ici 7 ans.
Ce complexe industriel situé à l’entrée de Sourgou à 110 km de Ouagadougou dans la ceinture de production du coton sera fonctionnel sur deux sites, celui de Sourgou sur 42 hectares et celui de Boromo sur 50 hectares.
L’investissement total est de plus de 165 milliards de F CFA avec une capacité de transformation annuelle de plus de 20 000 tonnes de fibres conventionnelles et biologiques.
Selon le Président de la Transition, le capitaine Ibrahim Traoré, le Burkina Faso s’est lancé dans un « processus d’industrialisation et dans toutes les zones du pays qui ont des spécificités, nous devons out mettre en œuvre pour transformer nos produits sur place ».
Cette usine compte transformer 10% du coton en fibre burkinabè, créer 5 000 emplois directs pour des jeunes et des femmes, soit 60% de jeunes et 40% de femmes.
IRO-TEXBURKINA à travers cette unité industrielle compte positionner le Burkina dans la sous-région comme pays leader en matière de transformation du coton.
Selon le ministre du Développement industriel, du commerce, de l’artisanat et des petites et moyennes entreprises, Serge Poda, le Burkina Faso enregistre encore un progrès significatif dans le renforcement de son tissu industriel, démontrant ainsi la vision du gouvernement d’accélérer le processus d’industrialisation.
Selon lui, ce processus «apporte une valeur ajoutée à nos produits bruts nationaux».
Il précise qu’il a aussi «un effet de multiplicateur sur la création d’emplois et tend à améliorer les termes de l’échange.»
IRO-TEXBURKINA SA, une fois fonctionnelle, explique le ministre, devrait contribuer à faire oublier définitivement les mauvais souvenirs de la liquidation mal inspirée et mal ficelée de Faso Fani.
Il devra aussi permettre, a-t-il dit, de réhabiliter l’image et le statut économique de la région du centre-ouest.
Dans cette même optique, cela va constituer une «belle opportunité pour notre pays de matérialiser sa volonté irréversible d’asseoir les bases de sa souveraineté économique et politique.» selon Serge Poda.
Le Président de la Transition a invité les opérateurs économiques à venir investir au Burkina Faso, tout en les rassurant de l’engagement du gouvernement à accompagner leurs initiatives pour le développement industriel du pays.