Le ministère de l’Administration territoriale et de la Décentralisation (MATD), en collaboration avec les Etats-Unis d’Amérique, a tenu, le lundi 10 mai 2021 à Ouagadougou, un atelier de validation de la stratégie nationale de lutte contre l’extrémisme et de son plan d’action au Burkina Faso. La stratégie a été élaborée avec le soutien des Etats Unis et la participation de l’USAID.
Par Rama Diallo, stagiaire
Le Burkina Faso est dans un contexte marqué par la dégradation de la situation sécuritaire avec les attaques terroristes et la montée de l’extrémisme violent. Pour pallier cette situation, le gouvernement, en 2018, a donné son accord pour l’élaboration d’une stratégie nationale de prévention de la lutte contre l’extrémisme violent.
Vu l’émergence des actes de violence « jamais égalés » dans l’espace sahélien, le ministre de l’Administration territoriale et de la Décentralisation, Clément Sawadogo, pense qu’il était nécessaire de définir une vision et une action coordonnée qui impliquent tous les acteurs afin d’endiguer le fléau.
Le ministre informe que les gouvernorats, les préfectures, les hauts commissariats, les mairies sont les plus touchés par le terrorisme. D’où l’engagement de son département pour la réussite de cette stratégie. « Le MATD va accompagner la mise en œuvre du plan d’action », rassure-t-il.
« Désormais, les questions de radicalisation et de la montée de l’extrémisme violent dans l’espace du G5 et particulièrement le Burkina Faso, s’imposent à nous tous ». C’est la conviction du ministre d’Etat auprès de la Présidence du Faso, chargé de la Réconciliation nationale et de la Cohésion sociale, Zéphirin Diabré.
A l’écouter, la diversité des expressions, la radicalisation et l’ampleur des actes terroristes sont devenues de plus en plus courantes. Et l’élaboration d’un référentiel permet meilleure visibilité dans la lutte contre ces fléaux.
Selon lui, la validation de cette stratégie nationale est une étape importante, car cela va permettre d’aller sur le terrain pour poser des actes concrets.
Gagner contre le terrorisme
Pour gagner la guerre contre le terrorisme, dit le ministre, il faut arriver à changer les mentalités de ceux qui se sont laissés induire en erreur. «Cette stratégie va permettre de les faire revenir à la raison et de leur donner un nouvel avenir », se convainc-t-il.
Zéphirin Diabré a annoncé un cadre de dialogue très prochainement en vue de fédérer les forces pour l’atteinte des objectifs souhaités.
Quant à l’ambassadrice Américaine au Burkina, Sandra Clark, l’objectif visé par cette stratégie est de construire, d’ici 2030, une nation burkinabè dont l’unité, la solidarité et la justice sont des valeurs partagées. « Elle vise une gouvernance participative et respectueuse des droits de l’homme », renchérit-t-elle.
C’est une stratégie, selon Sandra Clark, qui touche plusieurs domaines importants comme la cohésion sociale, la tolérance, les droits de l’homme. « Nous souhaitons que la stratégie soit mise en œuvre pour le bonheur de tous les burkinabés », termine l’ambassadrice, tout en exprimant sa joie d’y être associée.
