Dans la nuit du 22 au 23 août 2022, l’activiste Serge Bayala alias Lianhoué Ihmotep a vu sa voiture partir en fumé. Un acte qui est amputé à des malfaiteurs non identifiés. Secrétaire général du mouvement « Deux heures pour nous, deux heures pour Kamita », Serge Bayala dit que les auteurs de l’incendie ont utilisés des marteaux, de l’essence pour endommager le véhicule. Pour Me Guy Hervé Kam du Mouvement SENS, « C’est un incendie criminel ».
Par Nicolas Bazié
Ce sont des passants qui l’ont alerté sur l’incendie de sa voiture. « Les passants nous ont alertés et on est sorti constater », informe Serge Bayala, le propriétaire dudit véhicule.
« Ils viennent d’incendier ma voiture. Ils ont utilisé des marteaux, des couteaux poignards, de l’essence, ils ont forcé la vitre arrière avec une brique et ils ont mis le feu. On a pu stopper les flammes, l’incendieur a pris la fuite et on attend la police pour le constat », écrit la victime sur le réseau social Facebook. On ignore pour le moment les raisons qui ont poussé ces individus à poser l’acte.
Pour Me Guy Hervé Kam, les premiers éléments des faits recueillis sur place ne laissent aucune place au doute. « C’est un incendie criminel », a-t-il dit, signifiant que « cet acte engage la responsabilité du régime du MPSR à assurer la sécurité de tous les Burkinabè ».
«Depuis son avènement (le MPSR), nous assistons à la multiplication des actes de terreur contre des citoyens qui ne font qu’exprimer leurs opinions politiques. Que les auteurs se le tiennent pour dit. Cet acte ignoble, d’un autre temps, qui nous rappelle les heures sombres du régime Compaoré, ne peut pas nous ébranler.
Au contraire, il nous invite tous, individuellement et collectivement, à la résistance : résistance contre l’intimidation, résistance contre la violence comme moyen d’action politique, bref résistance contre la réaction et la restauration d’un passé dépassé », soutient Me Guy Hervé Kam, coordonnateur national du Mouvement SENS.
Sur la toile, le majorité des commentaires sont catégoriques: « La violence ne pourra jamais résoudre les contradictions dans un État qui se veut de droit. En plus, elle demeure l’argument des faibles.
Ils auront certainement beaucoup d’autres biens à détruire, mais ceux qui s’adonnent à ces actes ne s’en sortiront pas non plus. C’est écrit dans le marbre de nos ancêtres », fait comprendre un internaute.
Serge Bayala est bien connu pour ses positions et verbes tranchants sur des sujets d’actualités (surtout la gestion du pays), que ce soit sur sa page Facebook, sur un plateau-télé ou en conférence de presse.
En juillet 2022, il indiquait que le « pouvoir militaire brille plus par ses déclarations immatures, ses décisions irréfléchies que par ses succès opérationnels sur le terrain ».
Le « pouvoir accidentel du MPSR » ignore l’histoire politique du Burkina, car pour lui, « le régime tente de piétiner la dignité et la fierté de la nation », avait-t-il lancé, lors d’un point de presse le 11 juillet 2022.
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