Selon le rapport thématique 2023 sur l’ inadéquation entre le chômage et la structure informelle de l’économie burkinabè, les femmes sont les plus exposées au sous-emploi. Il a été publié par l’Institut national de la statistique et de la démographie (INSD).
Par Nicolas Bazié
Le pays fait face à un taux de sous-emploi de 23,16%, avec des disparités marquées entre les sexes. C’est du moins ce qu’indique un rapport sur l’inadéquation entre le chômage et la structure informelle de l’économie burkinabè.
Ce rapport mentionne que le sous-emploi est lié aux caractéristiques individuelles, au milieu de résidence et aux caractéristiques de l’emploi. Et, les femmes sont les plus exposées à ce problème.
« Le marché du travail est marqué par de nombreuses disparités en défaveur des femmes avec un taux de sous-emploi de 30,7%, contre 16,9% chez les hommes», lit-on dans ce rapport qui ajoute que : « Être une femme, augmente de 2,16 fois le risque de se retrouver en sous-emploi comparativement aux hommes.»
Une disparité qui peut s’expliquer par les pesanteurs socio économiques, la vulnérabilité des femmes en matière d’accès à l’information sur le marché du travail, ainsi que les types d’activités qu’elles occupent, peut-on lire.
Or, le sous-emploi limite la production nationale, engendre de faibles revenus et des conditions de travail moins stables et moins productives pour les employés.
C’est pourquoi, dans le rapport en question, l’on a recommandé la sensibilisation et la formation des femmes sur les canaux d’accès à l’information sur le marché du travail ; le développement des activités de contre saisons en milieu rural ; la poursuite des actions de communication sur les mesures incitatives à la formalisation des unités du secteur informel ; l’adaptation des curricula de formation (général, technique et professionnel) aux besoins du marché de l’emploi.