WhatsApp Image 2025-04-29 at 18.42.59
Burkina homosexualité pénalisée
Facebook
X
Print
WhatsApp

Le gouvernement burkinabè a examiné, en Conseil des ministres du mercredi 10 juillet 2024, un projet de loi portant Code des personnes et de la famille au Burkina Faso. Il ressort des innovations à ce code la pénalisation de l’homosexualité et des actes et pratiques assimilés au Burkina.

Par Issoufou Ouedraogo 

L’ Assemblée législative de Transition, a discuté, du 10 au 12 juillet 2023, avec les forces vives des 13 régions du Burkina sur les réformes politiques, institutionnelles et administratives de la Transition dans l’optique de recueillir leurs préoccupations et propositions.

Parmi les recommandations faites par les populations, il y a l’interdiction et la pénalisation de l’homosexualité par une loi.

Selon les forces vives de la nation, il faut lutter contre les déviances sexuelles, dissuader et prévenir la propagation de ces « phénomènes contraires aux mœurs, aux réalités religieuses et traditionnelles de la société burkinabè ».

Et ce 10 juillet 2024, le gouvernement burkinabè, lors du Conseil des ministres, a examiné et adopté le projet de loi relatif à la relecture de la Zatu n°AN VII-0013/FP/PRES du 16 novembre 1989 portant institution et application d’un code des personnes et de la famille au Burkina Faso.

Selon le compte rendu du Conseil des ministres, la relecture permettra de mettre à la disposition de l’ensemble du peuple burkinabè et des praticiens du droit « un Code de la famille actualisé, répondant aux valeurs sociales de notre pays et en conformité avec certaines conventions internationales ».

L’une des innovations majeures du projet est « la pénalisation de l’homosexualité et des actes et pratiques assimilés, l’impossibilité pour l’étranger ou l’apatride d’acquérir systématiquement la nationalité burkinabè le jour même de la célébration de son mariage avec un ou une Burkinabè… ».

Le Conseil des ministres a marqué son accord pour la transmission dudit projet de loi à l’Assemblée législative de Transition.

On peut dire sans risque de se tromper qu’aucun texte n’a jamais pénalisé l’homosexualité depuis l’indépendance du pays en 1960.

Le pays ne dispose pas non plus de lois accordant des droits spécifiques aux homosexuels. Le nouveau Code pénal ne comporte pas de modifications par rapport à l’homosexualité. 

L’outrage public à la pudeur est  rarement invoqué pour poursuivre des relations intimes entre deux hommes ou deux femmes. 

Cependant de nombreuses personnes voient d’un mauvais œil les gays, les lesbiennes dans ce pays de plus de 20 millions d’habitants.

Lors de la campagne des législatives de 2015, Parti de la renaissance nationale (PAREN) du Pr Laurent Bado avait fait de la lutte contre l’homosexualité une priorité. Le parti avait déposé une proposition de loi afin d’interdire la pédophilie et l’homosexualité.

www. libreinfo.net