Au Burkina Faso,la localité d’Inata située dans la province du Soum, région du Sahel regorge assez de ressources minières . Malheureusement, depuis quelques années cette richesse est confrontée à l’insécurité. Des forces de défense et de sécurité y ont perdu la vie plusieurs fois, les sociétés minières subissent la colère des groupes armés terroristes avec le saccage des engins, le gouvernement a même retiré le 13 octobre 2021 le permis d’exploitation du groupe Baladji.
Par Tatiana Kaboré
Inata est une localité située à environ 70 kilomètres de Djibo, province du Soum dans la région du Sahel. C’est une localité proche de la frontière du Burkina et le Mali. Elle est pratiquement dans la partie Nord du pays. Sa proximité géographique avec le Mali fait que les groupes armés terroristes passent la frontière facilement après leurs exactions. L’une des principales ressources d’Inata est évidemment l’or.
Il est difficile de parler de ressources minières au Burkina Faso sans parler de la mine d’or d’Inata. Elle regorge une grande quantité d’Or. Cependant, la zone est confrontée à une grande insécurité qui met en mal l’exploitation de cette richesse.
La mine d’or d’Inata a été ouverte pour la première fois en 2010. elle avait produit 75 000 onces en 2016. En février 2018,elle est reprise par Balaji Group basé au Ghana. Le 13 octobre 2021, le gouvernement a pris un décret portant retrait du permis d’exploitation d’or de la société minière Bélahourou (SMB) détenu par le groupe indien. Selon le gouvernement ce retrait fait suite aux manquements du repreneur indien Baladji Group dirigé par l’indien Akoliya Patelb qui depuis 2018, n’a pas pu remettre la mine en exploitation et le non paiement des taxes et impôts.
Le groupe indien évoque pour sa part l’insécurité permanente sur le site d’exploitation minière. Le fils du patron puis un sud-africain et burkinabè avaient été enlevés dans cette zone.
L’insécurité permanente freine l’exploitation minière
Les exactions terroristes sur le site d’Inata sont courantes. Le 18 août 2018, trois militaires y ont trouvé la mort. Leur véhicule en patrouille a sauté sur un engin explosif. Le 23 septembre 2018, deux expatriés(sud-africain et indien) et un burkinabè ont été enlevés à la mine d’or d’Inata par des groupes armés terroristes. Trois gendarmes avaient perdu la vie suite à cet enlèvement.
Des groupes armés terroristes attaquent le poste de gendarmerie nationale dans la nuit du 3 au 4 octobre 2018. Au moins un gendarme a été tué et un autre blessé à la jambe mais la riposte des gendarmes a fait subir d’énormes pertes aux groupes terroristes.
Le 9 septembre 2019, six gendarmes ont perdu la vie dans une embuscade toujours dans la zone d’Inata. « Une équipe de la gendarmerie, de retour d’une mission de ravitaillement, est tombée dans une embuscade, perpétrée par des individus armés à l’entrée d’Inata, l’attaque a entraîné la mort de six éléments» expliquait une source gouvernementale.
Les agissements terroristes n’ont jamais cessé. Les agressions sont récurrentes. Ce dimanche 14 septembre 2021,c’est au total 32 personnes qui ont perdu la vie dont 28 gendarmes et 4 civils. Une attaque terroriste menée tôt à 5h30 selon le communiqué du gouvernement.